Publié le 30 Jul 2013 - 17:50
DRAME FAMILIAL À GRAND-YOFF

Mamadou Seck tue son grand-frère au cours d’une bagarre

 

En plus d’avoir la mort de son grand frère sur sa conscience, Mamadou Seck risque de passer cinq années derrière les barreaux, pour coups mortels.

Le jeune garçon qui comparaissait hier, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, a donné la mort à son frère germain Assane Seck. Un accident qualifié ''de coup du destin''. Car, les deux frangins s’entendaient à tel point que le fils du prévenu porte le nom de la victime. Mieux, d’après leur père, Assane Seck et Mamadou Seck ne s'étaient jamais battus, jusqu’au jour du drame.

Ce jour-là, après avoir cherché en vain son calepin et son téléphone portable, Assane Seck s’en ouvrit à son père qui, à son tour,  soumit Mamadou à un petit interrogatoire. Mais, son fils lui répondit qu'il ne détenait pas les objets disparus. Seulement après quelques fouilles, les objets furent retrouvés sous sa couverture. Furieux d’être accusé, Mamadou piqua une colère noire et s’en prit à son grand-frère. Après que des membres de la famille les eurent séparés, les deux protagonistes quittèrent la maison familiale pour rejoindre chacun son lieu de travail. Une fois dehors, les deux frères reprirent de plus belle les hostilités. Au cours de la bagarre, Mamadou prit le dessus sur son grand-frère et le plaqua au sol. Assane se retrouva avec une fracture du rachis cervical. Évacué à l’hôpital, il succomba à ses blessures, cinq jours après.

Pendant ce moment, Mamadou avait quitté le domicile familial pour aller se réfugier chez son oncle à Sibassor, dans la région de Kaolack. Face aux juges, Mamadou Seck a nié avoir fui et a justifié son attitude par la panique. Surtout qu’il a soutenu qu’il n’avait pas l’intention de tuer son grand-frère. ‘’J’ai fait une prise et sa tête a touché le trottoir’’, a-t-il déclaré. Abondant dans le même sens que son client, Me Ndiéguène a sollicité la clémence du tribunal. ''La sanction du tribunal ne peut pas dépasser la douleur qu’il ressent, en pensant qu’il a tué son frère'', a avancé la robe noire. Évoquant le destin, il a ajouté : ‘’Il n’avait pas conscience que Assane allait mourir entre ses mains. Dieu l’a décidé bien avant leur naissance’’. Sur la même lancée, Me Ndiéguène a réfuté l’idée que la famille voulait étouffer cette affaire. Délibéré ce mercredi.

 

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