Le ''policier'' extorque 100 000 francs pour les frais d’accouchement de sa copine
Abdoulaye Dia dit Racine n’a trouvé rien de mieux que de se faire passer pour un policier. Et ce, dans l’unique but d’extorquer des fonds à des citoyens.
Le jour de l’accouchement de sa copine, après l'avoir conduite à l’hôpital, le cameraman se mit à réfléchir au moyen de payer les frais médicaux. Après moult réflexions, l’idée lui vint de faire des descentes dans des salons de massage, d’autant que, depuis un certain temps, ceux-ci font l’objet de visites inopinées de policiers.
C’est sur ces entrefaites que Racine s’est rendu au salon de massage de la dame Soda Maïga, situé à Nord Foire. Il est accueilli par Awa Villiers. Racine lui demande le permis d’exploitation. La jeune dame panique et fait appel à sa patronne absente. Soda Maïga rapplique dare-dare. Ne détenant pas les documents réclamés par ‘’le policier’’ et craignant d’être embarquée, la dame accepte de verser la somme de 100 000 F Cfa à Racine qui lui promet de l’aider à régulariser sa situation. Une fois l’argent en poche, l'usurpateur retourne à l’hôpital pour payer les frais médicaux de sa copine. Mais comme l’appétit vient en mangeant, le ‘’policier’’ retourne au salon de Soda Maïga pour lui réclamer davantage d’argent. Mais c’est sans compter avec la détermination de la dame qui l’enferme dans le salon, avant d’ameuter ses voisins. Il est conduit à la gendarmerie de la Foire.
Seulement, hier, Racine a battu en brèche cette version des faits mentionnée dans le procès-verbal. Le prévenu a juré la main sur le cœur qu’il ne s’est jamais fait passer pour un policier. ‘’J’ai rencontré un jour la dame Soda dans un restaurant. Elle s’est plainte des descentes policières’’. D’après ses dires, la dame lui avait demandé de l’aider à pouvoir exploiter son salon dans la légalité. ''Elle m’avait remis 100 000 francs, mais j’ai utilisé l’argent pour les frais médicaux de ma copine’’, a-t-il déclaré, pour nier les délits d’usurpation de fonction et d’extorsion de fonds. Racine n’a pas pu convaincre le représentant du parquet qui a requis six mois ferme contre lui. Il n’a pas non plus convaincu le tribunal qui a suivi le parquet bien que la défense ait plaidé la bonne foi de son client.