: Macky entend mettre l’élève au centre du système
Les acteurs du système éducatif doivent replacer l’élève au centre du système éducatif, a rappelé hier le président de la République, à l’occasion de la cérémonie de remise des prix du Concours général 2013. Le chef de l’État souhaite apporter des ruptures pour une ''école du futur''.
L e Sénégal a fêté vendredi ses meilleurs élèves, en présence du président de la République, Macky Sall, pour qui c'était la première fois en tant que chef d’État. L’année dernière, la remise des prix du Concours général n’a pas eu lieu à cause des nombreuses perturbations qui avaient secoué l’école sénégalaise. Cette année, 95 élèves, sur 1282 participants, se sont distingués à ce concours dans des diverses disciplines.
Pour perpétuer l’excellence dans notre système d’enseignement, le président Macky Sall invite à ''faire de l’apprenant le centre d’intérêt'', c'est-à-dire remettre l’élève au centre du dispositif du système éducatif. ''La centralité est imposée par les réalités objectives d’un monde globalisé en perpétuelle mutation. La centralité de l’apprenant oui, mais affirmer cela avec force ne doit point tendre à nier l’autorité du maître. Loin s’en faut'', a insisté le chef de l’État. Selon lui, cette centralité de l’élève implique pour les enseignants une évolution de leur rôle, notamment pour ce qui est des méthodes d’enseignement et de prise en charge des revendications. Mais aussi une responsabilité de l’État, des partenaires techniques et financiers, de la société civile, des parents d’élèves, des syndicats d’enseignants, des médias dans l’éducation des jeunes, poursuit-il. Le président de la République dit en outre tendre la main à tous ses acteurs pour un espace scolaire apaisé. ''Nous pouvons croire légitimement que la tenue de cette présente cérémonie est le signe des progrès accomplis. Mais cela ne doit pas nous empêcher de prendre la mesure de la profondeur des défis en ayant pour seul déterminant la centralité de l’élève'', soutient- il.
''École du futur''
De l'avis de Macky Sall, le moment est venu de refonder l’école sénégalaise et ''d’assumer les ruptures nécessaires, urgentes et salutaires afin de mettre en place l’école du futur qui doit consolider la restauration de la citoyenneté et des valeurs de la République''. ''Cette école de la République sera un espace de transmission de valeurs morales, civiques et patriotiques et de compétences professionnelles et sociales. Le fer de lance de l’émergence du Sénégal'', indique le chef de l’État. Macky Sall compte développer, grâce au nouveau Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (PAQUET), ''une politique de proximité, d’équité et de qualité pertinente et adaptée au système''.
''Dès 2014, tripler la dépense publique par élève''
''C’est dans cette perspective, que nous allons dès 2014 presque tripler dans le budget de l’État la dépense publique par élève'', a annoncé le président Sall. Il décline son ambition d’assurer la mise en oeuvre d’une ''véritable politique locale d’éducation qui intègre les demandes locales, les spécificités et les besoins de chaque terroir conformément aux objectifs visés dans l’acte 3 de la décentralisation''. Le PAQUET a remplacé le Programme décennal de l’éducation et de la formation (PDEF) déroulé sur la période 2000-2011. La nouvelle politique éducative va couvrir la période 2013-2025, avec pour objectif d'apporter de la qualité, de l’équité et de la transparence dans la gouvernance du système. Pour la première phase 2013-2015, le PAQUET a bénéficié d’un financement de 2000 milliards de FCFA.