La direction générale dément le SAGAS et envisage de porter plainte
Juste quelques jours après leur recrutement, les agents de sécurité du Port autonome de Dakar (PAD) sont au cœur d'une polémique entre la direction du PAD et le Syndicat autonome des agents de sécurité (Sagas).
Dans la presse du week-end dernier, la Sagas a accusé les autorités portuaires d'avoir licencié 450 agents de sécurité des sociétés de gardiennage de la place pour les remplacer par d'autres agents de sécurité qui seraient non formés et choisis sur une base partisane.
''Rien de ce qu'il avance n'est vrai et les agents qui ont été changés étaient au nombre de 250'', a répliqué hier le conseiller technique en communication du PAD, Abdoul Hamid Sy. ''Des vols et de l'insécurité dans l'enceinte portuaire se multipliaient. Et pour mieux se conformer aux exigences du Code international pour la sûreté des navires et de ports (ISPS), le port a décidé de mieux assurer sa responsabilité en matière de sécurité maritime'', a-t-il défendu. Selon M. Sy, c'est la raison pour laquelle la société portuaire a confié le gardiennage à une seule société d’intérim dont les agents ont été directement formés par ses soins en matière de sûreté et de sécurité maritimes sur une durée de 4 mois.
D'après toujours le conseiller technique en communication, ''le port autonome a attendu la fin des contrats de gardiennage en cours pour procéder à un appel d'offres autorisé par la Direction centrale des marchés publics (DCMP) auprès de sociétés spécialisées et sur la base d'un cahier des charges contraignant reposant sur trois éléments''. M. Sy a précisé qu'il s'agit de la ''valorisation salariale, la couverture sociale des recrues, la capacité financière de la société d’intérim''.
A en croire en outre le commandant Modou Dione, directeur des opérations portuaires, ''le port de Dakar n'a donc licencié personne, et a veillé à ce que le recrutement soit fait sur la base de profils s'approchant au mieux des exigences du code ISPS''. Il a ajouté que ''la plupart des agents ont le statut militaire. Une partie des agents a un niveau baccalauréat au moins. Et parmi les agents qui opéraient au port, dans le gardiennage, le Port a aussi identifié les éléments les plus expérimentés pour leur offrir la chance d’intégrer ce corps d'élite''.
Pour la suite à donner aux accusations portées à son égard, la Direction générale se réserve le droit d'ester en justice. ''Des sommations interpellatives vont être servies aux personnes qui ont accusé le Port injustement mais également au relais qui leur a permis de faire passer cette information'', a avisé Abdoul Hamid Sy.
Quant au porte-parole des agents de sécurité, il a affirmé qu'ils ont eu une ''très bonne formation'' avant d'intégrer le Port et leur salaire reste acceptable contrairement aux autres sociétés où ils ont eu à travailler. La valorisation salariale des agents de sécurité soit au minimum de 150 mille francs Cfa, et une couverture sociale est à leur portée, a-t-il dit.