Nouvelle journée de violences à Bangui

Beaucoup de violences à nouveau, ce mercredi 25 décembre, à Bangui. Des tirs ont été entendus dans différents quartiers de la capitale centrafricaine, à intervalles réguliers. Les affrontements se seraient intensifiés dans la journée. Des « anti-balaka » s’en seraient pris à des ex-éléments de la Seleka.
Des tirs ont été signalés, depuis le matin, dans plusieurs quartiers comme le PK5, le PK12, Ben-Zvi mais surtout Gobongo, dans le nord de la ville. Des habitants accusent les « anti-balaka » d'avoir mis en place des barrages et lancé une offensive.
Selon une source contactée par RFI, des ex-Seleka seraient alors intervenus en représailles. Le porte-parole de la présidence dit, lui, que les ex-Seleka sont tous cantonnés et que c’était la Misca - la force africaine - qui affrontait les « anti-balaka. » En tout cas, s'en seraient suivies plusieurs heures de combats violents, comme l'explique un habitant de Bangui joint par RFI.
« Ce sont les anti-balaka qui ont commencé à déranger les gens, confie-t-il. Là, vraiment, on est dépassés. Depuis ce matin, c’est sans arrêt ; en ce moment même, ça continue de tirer. On ne sait pas ce qui se passe. Je suis chez moi, caché, avec toute la famille », a témoigné cet habitant de Bangui.
Les tirs se sont ensuite déplacés progressivement du nord vers le sud de la capitale, faisant fuir plusieurs centaines d'habitants vers le centre-ville. Les combats se seraient rapprochés de l'aéroport, où des milliers de Centrafricains ont trouvé refuge depuis le début de la crise. Ces combats se seraient ensuite calmés aux alentours de 16 heures.
Les militaires français parlent d'un « pic de violence », ce mercredi 25 décembre, après « un regain de tension constaté depuis jeudi et qui persiste de façon très nette » explique le colonel Jaron, porte-parole de l'état-major français.
Vu le niveau de violence et la proximité des combats, l'ONG Médecins Sans Frontières a d'ailleurs décidé d'évacuer, temporairement, ses employés travaillant à l'hôpital communautaire où l'organisation humanitaire délivrait des secours d'urgence.