Publié le 10 Jan 2014 - 23:28
ARRAISONNEMENT DU BATEAU RUSSE

Les acteurs de la pêche réclament l’emprisonnement des coupables

 

Réunies autour d’une coalition, les différentes associations et fédérations d’acteurs de la pêche ont fait face à la presse hier pour donner leurs avis sur l’arraisonnement le 23 décembre passé d’un bateau russe.

 

‘’Ces gens (ndlr les Russes dont le bateau a été arraisonné), on doit les mettre en prison. Ce sont des voleurs’’, a réclamé hier l’un des vice-présidents du Gaipes, Adama Lâm. Il prenait part à la conférence de presse organisée hier par les acteurs de la pêche, dans un hôtel de Dakar. 

Ainsi, les différentes organisations de pêche regroupées en une coalition ont fait le procès des membres de l’équipage du bateau russe arraisonné au large des côtes bissau-guinéennes, le 23 décembre passé.

Si la loi prévoit une amende de 200 millions, voir 400 millions, si le navire récidive, les acteurs de la pêche demandent plus. La loi prévoit également que l’État du Sénégal peut saisir le produit pêché ainsi que l’engin fautif.

Mais les acteurs de la pêche veulent plus. Et la prison serait la mieux indiquée pour ‘’ces voleurs récidivistes’’. Car comme l’ont relevé les conférenciers, ‘’le code de la pêche a des insuffisances’’. C’est dans ce sens ‘’qu’une réforme est en train d’être faite, pour rendre plus sévères les sanctions’’, a indiqué Adama Lâm.

Aussi demandent-ils qu’une enquête parlementaire soit ouverte. Les députés ne sont pas les seuls à être interpellés. Le Conseil économique, social et environnemental est demandé en soutien, afin d’élucider les tenants et les aboutissants de cette affaire.

Les acteurs de la pêche préviennent les défenseurs des droits de l’Homme que s'ils tentent de prendre faits et causes pour l’équipage russe, ils les trouveront sur leur chemin. ‘’Le préjudice moral du Sénégal, pendant toutes ces années, est beaucoup plus important que l’agression physique perpétré sur ces gens-là.

Et pendant tout ce temps, où étaient ces défenseurs des droits de l’Homme’’, s’est demandé Fatou Niang, elle aussi vice-présidente du Gaipes. Encore que, a relevé Adama Lâm, ‘’dans cet arraisonnement, le vol ne peut en aucune façon être contesté et l’État du Sénégal est fondé à aller les cueillir en zone commune. Ce n’est pas une question de droit de l’Homme. Ces gens sont des fraudeurs patentés’’.

Les organisateurs de la conférence de presse ont aussi tenu à préciser qu’ils ne sont pas contre les Russes, mais contre des méthodes qui ne sauraient prospérer. Suivant cette optique, ils demandent ‘’qu’aucun accord ne soit signé avec quelques bateaux russes que ce soit’’.

Les acteurs de la pêche soupçonnent les Russes de vouloir miroiter des projets irréalisables, pour appâter l’État du Sénégal. Ils proposent de créer des emplois. ‘’Ils vont créer 10 emplois et en faire perdre 100’’, selon Adama Lâm. D’autant plus que les mers sénégalaises manquent de ressources. Éclore de tels projets serait donc utopique et aléatoire.

BIGUE BOB

 

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