Le grand cadre menace de lancer son troisième plan d'action
Le grand Cadre unitaire des syndicats de l'enseignement (Cusems, Saems-cusems, Cuse et Sels/ A) a menacé hier au cours d'un point de presse de lancer son troisième plan d'action. Ce, pour exiger du gouvernement le respect des engagements pris. Selon Dame Mbodj, responsable du Cuse pour le moyen secondaire, le grand cadre a achevé ce jeudi son deuxième plan d'action qui s'est caractérisé par des grèves et des débrayages.
«Nous avons constaté que malgré les appels lancés, le gouvernement ne revient pas à la raison. Nous demandons le plus rapidement possible la signature du protocole d'accord et le règlement de toutes les questions liées à l’éducation. Nous sommes prêts à dérouler un troisième plan d'action si rien n'est fait d'ici lundi'', a fulminé M. Mbodj.
Pour les syndicats, l'instruction du président de la République envers ses ministres pour l'établissement des salaires ''injustement'' retenus au niveau du Trésor au cours de l'audit physique et biométrique de la fonction publique n'a rien changé. ''Nous avons constaté qu'il y a des lenteurs.
Nous avons des enseignants qui sont toujours victimes de rétention de salaire du mois de décembre suite à cet audit. Nous voulons qu'il y ait une accélération du processus de rétablissement des salaires'', ont exigé les syndicalistes.
Les enseignants soutiennent désormais que les discussions pour la signature d'un protocole d'accord ont trop duré. ''Nous nous sommes entendus sur l'essentiel mais jusqu'à présent, le gouvernement refuse d'appeler à une plénière pour la signature du protocole d'accord. Le seul point d'achoppement qui nous oppose à l'Etat est le paiement du rappel de la validation des années de vacation et de contractualisation'', a signalé Dame Mbodj.
Par ailleurs, le grand cadre a évoqué le problème des indemnités du Baccalauréat et du BFEM qui «ne sont pas encore payées dans beaucoup de régions». Ce qu'il considère comme une ''violation flagrante de l'accord que nous avons signé avec le gouvernement.
L'accord dit qu'au plu tard le 30 novembre de chaque année, les indemnités du Bac et du Bfem doivent être payées sur l'ensemble du territoire. Là, il semble bien que nous soyons au mois de janvier'', a-t-il signalé, ironique.
Viviane DIATTA