M. C. Guèye risque 5 ans de prison ferme
La fête de Tabaski 2013 restera peut-être gravée à jamais dans la mémoire de l’élève A. Ndoye. Venue à Dakar pour les besoins de la fête mais aussi pour trouver un emploi, elle est tombée dans les bras de son colocataire, M. C. Guèye qui l’aurait violé.
Affichant de la gêne, hier, elle a raconté aux juges du tribunal des flagrants délits de Dakar : «Les faits se sont déroulés aux environs de 23 heures. Cette nuit-là, j’étais souffrante et après avoir pris mon bain, je suis allée me coucher. Ainsi, M. C. Guèye a profité de ma faiblesse et de l’absence de ma tante, pour s’introduire dans la chambre et abuser de moi.» La présumée victime de poursuivre : «Je ne pouvais pas crier car il m’avait bâillonné la bouche et comme j’étais affaiblie par la maladie, je ne pouvais pas m’opposer à lui.»
Mais comment a-t-elle pu reconnaître le prévenu, alors qu’elle dormait dans le noir, lui a demandé le tribunal ? L’élève a répondu à la présidente du tribunal que non seulement la porte de leur chambre n’était pas fermée, mais que grâce à la lueur de la cour, elle a pu l’identifier à travers sa démarche et ses habits qu’il avait toujours l’habitude de porter. Selon ses dires, au moment où elle expliquait sa mésaventure à sa tante, le prévenu en a profité pour se changer.
Devant la barre du tribunal, M. C. Guèye a tout nié. Il a soutenu n'avoir jamais vu la victime. Et qu’à 23 heures, il se trouvait à son lieu de travail. Il a allégué que la tante de la victime l’accuse à tort parce qu’ils ont un antécédent lié à une facture d'électricité. Ce que A. Ndoye, tante de la victime, a réfuté, arguments à l'appui.
Convaincue par la constance des faits, le ministère public, s'est en outre appuyée sur le certificat médical faisant état d'une ancienne déchirure hyménale chez l'adolescente pour requérir 5 ans de prison ferme contre le prévenu. Le jugement est mis en délibéré demain, mercredi 22 janvier.
EMMANUEL BOUBA YANGA