Publié le 15 Feb 2014 - 16:26
DEVELOPPEMENT DU TOURISME

La France, cliente en puissance, l'Allemagne un peu moins... 

 

Le gouvernement veut faire du Sénégal un pays touristique. Malgré le potentiel touristique que notre pays dispose, il reste la 35ème destination privilégiée des Français, la 48ème pour les Belges…. et la 111ème pour les Allemands. Une situation que le Sénégal veut renverser avec un objectif de 3 millions de touristes à l’horizon 2022.

 

Le Sénégal veut faire du tourisme un levier important pour son développement économique et social. Un secteur dans lequel il dispose d'un potentiel unanimement reconnu, qui en fait une destination privilégiée pour les touristes européens. Aujourd'hui, le premier marché émetteur de touristes au Sénégal reste la France. L’ancienne puissance colonisatrice génère en effet près de 43% des arrivées. Elle est suivie par la Belgique (3,3%), l’Espagne (3%), l’Italie (2,3%).

D’après le rapport du cabinet Isdl/Attract, le ‘’Sénégal est en volume la 35e destination privilégiée des Français, c'est-à-dire seulement 0,5% des départs internationaux depuis le territoire français, la 22e pour les Luxembourgeois, la 48e pour les Belges, la 59e pour les Espagnols, la 72e pour les Italiens et la 111e pour les Allemands’’.

Cette tendance, les autorités veulent la renverser et se fixent pour l’horizon 2023 un objectif de 3 millions de touristes. Un objectif qui pourrait être atteint grâce au nouveau plan stratégique de développement durable du tourisme. Car, il ressort du diagnostic de l’étude d’élaboration de ce plan que le secteur a du mal à décoller à cause d'une certaine politique touristique.

Celle-ci est caractérisée par ‘’un manque de mobilisation des ressources financières’’, par une ‘’faible emprise du ministère du Tourisme de mettre à disposition des ressources financières’’. Cette situation n’a pu être relevée par la lettre de politique sectorielle de développement du tourisme (2005-2015) qui avait un objectif de 1,5 million de touristes en 2010. Ce qui est loin d’être atteint, car en 2012, le Sénégal était à 980 000 touristes.

Selon le Premier ministre, Aminata Touré, qui présidait hier un conseil interministériel sur la question, l’ambition du gouvernement est de faire du secteur un puissant moteur de croissance économique, au 2e rang après l’agriculture. D’après le PM, le tourisme impacte positivement de manière transversale sur plusieurs secteurs, dont l’élevage, l’agriculture, l’artisanat, la pêche. D'où l'urgence de «développer ce secteur à haute valeur ajoutée».

Coût du projet : 472,250 milliards sur 5 ans

Grâce au nouveau plan stratégique, l'Etat vise à l’horizon 2023 un chiffre de 3 millions de touristes, 2 millions en 2018 et un intermédiaire d’1,5 million en 2016. Selon un document du ministère de tutelle,  le coût global du projet sur 5 ans est estimé à 472,250 milliards de FCFA.

Pour le chef du gouvernement, le Sénégal doit ‘’améliorer la gouvernance touristique’’ et «rendre la destination Sénégal moins coûteuse» en faisant de sorte que les visas d’entrée ne soient pas des facteurs décourageants. Cette facilitation doit passer, selon le ministre Oumar Guèye, par un ‘’assouplissement de la délivrance des visas’’.

Le plan stratégique vise également à ‘’consolider notre position sur le marché français’’ et à ‘’redynamiser les marchés espagnol, italien, belge et allemand» tout en positionnant le Sénégal sur les nouveaux marchés des BRICS (Brésil, Russie, Chine et Afrique du Sud).

A. NG. NDIAYE

 

 

 

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