Publié le 16 Feb 2014 - 13:19
RENCONTRE DUGA-Y EN A MARRE

Une plateforme «Enough» en gestation contre Banjul

 

C'est à travers une plateforme appelée «Enough» que les activistes sénégalais et gambiens entendent inquiéter un peu plus le président Yaya Jammeh.

 

Avec l’aide du mouvement contestataire Y en a marre, l’Union démocratique des activistes gambiens (Duga) envisage de mieux contrer le régime de Yaya Jammeh. ‘’Nous sommes inspirés par Y en a marre qui a osé faire face à Abdoulaye Wade.

Nous aussi, souhaitons établir une démocratie en Gambie et cherchons des alliés’’, a fait savoir Pasamba Jow, membre de Duga. Fadel Barro confirme : ‘’nous allons partager notre expérience avec nos frères gambiens’’. C’est dans ce sens que Y en a marre à décider de les aider à élaborer une stratégie de lutte et des canaux pour massifier leur mouvement.

‘’Nous allons mettre en place une plateforme qui va regrouper tous les activistes gambiens. Nous avons déjà choisi un nom qui n’est peut-être que provisoire. C’est Enough’’, a annoncé le coordonnateur  du mouvement sénégalais. Une série d’activités diverses figurent également dans leur calendrier. Dont une caravane devrait quitter Dakar pour la Gambie avec des activistes à bord.

Une entreprise risquée ? ‘’On ne se suicide pas, si on doit mourir dans ce combat on est prêt. Yaya Jammeh est un peureux, il a peur des soulèvements’’, a déclaré Pasamba Jow. Fadel Barro embouche la même trompette : ‘’on n’a pas peur. Il faut que les gens arrêtent de penser de la sorte. Jammeh n’est qu’un cancer et nous sommes prêts à l’affronter’’.

Les deux mouvements comptent sur leurs ‘’cellules dormantes’’ nichées en Gambie. C’est grâce à ces dernières d’ailleurs que Duga avait réussi dernièrement une grande opération de sensibilisation en Gambie. ‘’Nous étions arrivés à introduire des flyers en Gambie et à placer des magnétophones à divers endroits stratégiques délivrant des messages qui dénigrent la dictature de Jammeh’’, a soutenu M. Jow.

Après cette «réussite», Yaya Jammeh avait découvert des ‘’failles’’ de son régime et avait décidé d’organiser une opération de nettoyage ‘’set setal’’ en pleine nuit. Mais ce n'était qu'un un prétexte pour ramasser les magnétophones, indique l'activiste. Dans la foulée, ajoute-t-il, il avait licencié 124 policiers gambiens accusés de n'avoir pas été «assez compétents pour prévenir une telle action», renseigne Pasamba Jow.

Etabli aux Usa avec les autres membres actifs de Duga, M. Jow assure que malgré la distance, leur combat a un impact en Gambie. ‘’On a choisi de rester loin parce qu’être en Gambie et dénoncer des choses revient à se suicider’’, dixit le porte parole du jour de l’organisation Duga. 

BIGUE BOB

 

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