Publié le 12 Mar 2014 - 13:40
AXE KAFFRINE-TOUBA

Saisie de médicaments d'une valeur de 4 millions

 

Le trafic illicite de médicaments en direction de la capitale du mouridisme ne se dément pas. Venant de Kaffrine, un strock de onze cartons a été saisi hier par les douaniers.

 

Quatre millions de francs Cfa, c’est la valeur marchande de la quantité de médicaments saisie sur l’axe Touba-Kaffrine, à un barrage établi par les soldats de l’économie. Ils ont mis la main sur onze cartons contenant des médicaments dits de spécialité.

Revenant sur les péripéties de la saisie, le commandant Georges Sylva a indiqué que ses hommes sont arrivés à ce résultat, après avoir procédé à la fouille de véhicules de transports ayant emprunté cet axe. Toutefois, après avoir détecté la marchandise frauduleuse, les agents de la douane n'ont pas pu identifier le propriétaire de la marchandise qui, de peur d’être arrêté et mis en détention, ne s'est pas manifesté.

C’est ainsi qu'ils ont mis aux arrêts le conducteur du véhicule, plus tard relâché. Il les a convaincus qu’il méconnaissait tout de la contenance de ces cartons et autres sachets trouvé dans le véhicule. Cette tentative d’introduire des médicaments dans la ville sainte de Touba n’est pas une première dans la région de Diourbel.

Les fraudeurs usent de tous les moyens pour ravitailler les officines privées de la capitale du mouridisme. C’est devenu une tradition pour les douaniers, policiers et autres gendarmes de la région souvent en faction sur les axes qui mènent à Touba, de déjouer la ruse des contrebandiers qui se sont beaucoup enrichis de la vente illicite de médicaments.

Cette situation ne laisse pas indifférents les professionnels de la vente de médicaments. Le Docteur Djibril Diallo invite l’État à prendre ses responsabilités.  «L’État doit prendre ses responsabilités, en veillant sur la sécurité sanitaire des populations, en essayant de réprimer ces actes qui sont à la limite criminels»,   tonne-t-il.

«C’est plutôt vendre de la drogue que de donner à des populations des médicaments dont la sécurité n’est pas garantie ; et laisser des gens s’adonner à cette pratique, au vu et au su de tout le monde, sans se soucier de la santé de la population», «c’est un crime», conclut le professionnel de la santé.

Dans la cargaison, il est dénombré des hypertenseurs, des antibiotiques dont la prise est fonction d’une prescription d’un spécialiste de la santé, des produits pour vétérinaires, entre autres.

BABACAR DIOUF

 

 

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