Publié le 12 Mar 2014 - 20:43
ASSURANCE MALADIE OBLIGATOIRE

L'Etat au secours des travailleurs

 

De nouveaux textes contraignants pour les entreprises de plus de 300 personnes sont entrés en vigueur qui rendent obligatoire la souscription à une assurance maladie pour les travailleurs et leurs familles.

 

Dans le cadre du lancement de la couverture maladie pour les travailleurs, Serigne Mansour Sy, ministre de la Fonction publique, a tenu à saluer l’entrée en vigueur des nouveaux textes sur l’assurance maladie, lors d’un point de presse tenu hier à Dakar. Ce nouveau dispositif rend «obligatoire» pour toutes les entreprises la mise en place d’une couverture maladie.

«Cette décision fait suite au décret 2012-832 du 07 août 2012 abrogeant le décret qui régissait l’assurance maladie qui date de 1975. Elle  exige de toutes les entreprises de plus de 300 employés la création d’un institut de prévoyance de maladie (IPM), pour assurer la couverture maladie des travailleurs et de leurs familles.

Dans ce sens, l’État a mis en place l’Institut de coordination de l’assurance maladie obligatoire (ICAMO) pour la supervision de ce projet», a expliqué Mansour Sy. Mais «si l’entreprise a moins de 300 employés, elle peut souscrire à une IPM intra-entreprise qui regroupe plusieurs autres structures».

Pour le ministre de la Fonction publique, la souscription à toute autre assurance ne saurait dispenser l’employeur de créer une IPM pour la prise en charge des maladies des travailleurs dans le  formel ou  non permanents.

D’après Rose Marie Ngom Coly, inspectrice de travail, il est prévu un régime spécial pour les petites structures informelles avec leurs représentants. Comme  mode de fonctionnement de cette assurance, Mme Ngom Coly propose un financement partagé entre employeur et travailleur, «à part égale».

Ce qui donnerait «une fourchette de prélèvement sur le salaire entre 4 et 15%.» Mais sous ce régime, a précisé l'inspectrice du travail, «le prélèvement ne se ferait que pour les salaires inférieurs au SMIC, soit 36 000 francs, ou supérieurs à 250 000 francs».

Mamadou Makhfouse Ngom

 

 

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