Publié le 21 Mar 2014 - 08:34
CELINE BANKUMUHARI, CHARGÉE DE COMMUNICATION SOTU

 ‘’Le manque de volonté politique des dirigeants africains retardent toute action’’

 

Qu’est-ce qui explique la présence de la Coalition SOTU au 10e anniversaire du Parlement Panafricain ?

Notre présence ici est symbolique nous sommes venus apporter un soutien moral au Parlement panafricain qui hélas ne dispose toujours pas d’un pouvoir législatif. A notre niveau, le programme SOTU veut que les textes légaux faits au niveau de l’Union africaine puissent être mis en œuvre dans les pays membres.

Si les parlementaires du PAP avaient ce pouvoir législatif, ils allaient être en mesure de suivre et promouvoir la mise en œuvre des conventions et traiter au sein des pays. Mais cela ne saurait être un prétexte car les parlementaires sont des élus dans leurs pays et chacun d’entre eux peut promouvoir la mise en œuvre de ces textes au niveau national. SOTU est là pour sensibiliser davantage sur cela.

Comment est-ce que vous vous déployez pour mobiliser davantage les Africains autour de la coalition ?  

Nous avons des membres dans des pays choisis et à leur tour, ils disposent de plate-forme nationale où ils invitent plusieurs membres de la société civile. On essaie également de faire des rencontres de sensibilisation avec les jeunes aux niveaux des institutions universitaires, tout comme nous engageons des rencontres avec les médias autour de la problématique de la mise en œuvre des textes de l’Union africaine.

Nous allons d’ailleurs dans ce cadre initié prochainement une campagne dénommée : ‘’Je suis l’Union africaine’’. Cette campagne entend démystifier l’Union africaine. Beaucoup de  gens perçoivent l’UA comme un club de chefs d’Etat qui se rencontrent une où deux fois à Addis-Abeba et qui sont déconnectés entre eux. Les citoyens ne voient même pas l’importance de l’UA.

Nous avons mené dernièrement une recherche et les résultats montrent que généralement, les citoyens ordinaires ne connaissent pas l’UA et même s’ils la connaissent, c’est à travers les pays en conflit avec la présence des forces de maintien de la paix. Pourtant, il y a des choses importantes que l’UA fait mais pour que l’institution soit une réalité chez les populations, il faut que les textes de lois pris soient mis en œuvre.

Quels sont aujourd’hui les défis auxquels la coalition SOTU est confrontée ?

Les plus grands défis consistent d’abord à faire en sorte que les autorités africaines affiches une volonté de faire bouger les choses. Le manque de volonté politique des dirigeants africains retardent toute action. Autre chose, les autorités chargées de mettre en œuvre les instruments juridiques les ignorent  très souvent. Elles sont parfois complètement déconnectées des lois qu’elles sont chargées de faire appliquer.

Ce qui fait que constamment, nous devons organiser des sessions de formation pour eux. Ensuite, les changements souvent intempestifs de postes ministériels au sein des gouvernements africains nous contraignent à revoir chaque fois nos positions avec les nouveaux, ce qui nous installe dans un cycle d’éternel recommencement.

L’autre défi c’est qu’au-delà des priorités par pays et par blocs régionaux, il faut une harmonisation au niveau africain pour des solutions d’ensemble aux maux notés ça et là. Un autre défi, c’est celui de l’inexistence de programmes de monitoring et d’évaluation au niveau de l’UA, aussi l’absence de mécanismes de reporting au niveau des pays. Les moyens financiers constituent également un grand défi tout comme l’expertise technique. c’est surtout le manque de volonté politique de nos dirigeants qui retardent toute action.

Par Amadou NDIAYE

 

 

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