Grains de sable dans l'axe Bamako-Paris
Mais aujourd'hui, le nouveau régime en place à Bamako est confronté à plus pernicieux que ce cas de ATT, dont les activités à Dakar ne semblent pas trop porter nuisance. En plus de l'instabilité institutionnelle induite par la démission du Premier ministre Oumar Tatam Ly, qui, dans sa lettre adressée à IBK, invoque de ''vues différentes'' qui ne le mettent pas dans la position de remplir sa mission, la pression de la France se fait forte pour des négociations avec les rebelles touareg.
A ce propos, c'est le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui met les pieds dans le plat. ''Je crois que l'heure est venue'', c'est la sentence qu'il a lâchée dans JA de ce mois, expliquant que ''le processus de réconciliation est impérieusement nécessaire pour garantir l'intégralité du Mali, la paix et le éveloppement''. Mais si IBK a vite fait de remplacer son PM démissionnaire, nommant au poste Moussa Mara, il ne compte pas plier aux injonctions de Paris. Ce qui fait dire qu'il y a du gaz dans les relations entre Bamako et Paris.