Les 7 rescapés accèdent enfin à la barre
Vous souvenez vous de ces sept (7) malchanceux qui, arrivés en retard au Palais de justice, à cause d’une panne sèche du camion fourrière du GIGN, avaient vu leur procès renvoyé aux prochaines Assises ? Eh bien, depuis lors, le vent a tourné en leur faveur, puisqu’une note de service, sortie dans la semaine, a annoncé que cette 1ère session allait être allongée d’un jour, afin qu’ils puissent être jugés.
C’est donc hier, le dernier jour des Assises 2014, que Serigne Lat Faty Ndiaye, Yérim Mbodji Ndiaye, Diack Sèye, Moustapha Sarr, Cheikh Diokhané, Moustapha Sylla et Didier Ndecky se sont - enfin - présentés devant le président des Assises, Mamadou Lamine Diédhiou, et ses assesseurs…
Si vous vous attendiez, par contre, à un procès à sensations, vous auriez été très déçus car, hier, aucun d’entre-eux, ni les faits leurs étant reprochés, n’étaient d’assez haut vol pour défrayer la chronique… Mieux encore, au cours de ce long procès, on a souvent eu l’impression que seul Moustapha Sylla, celui ayant vendu les machines volées, les 2 vigiles et le chauffeur ‘’voleur’’ étaient au courant de la nature illicite de la marchandise.
Le reste donnant l’impression d’être, soit de pauvres diables (Moustapha Sarr, jeune employé attrapé, il semblerait, pour avoir déplacé par politesse une pierre et des câbles pour des collègues plus vieux qu’il ne savait pas, à l’époque, être des voleurs) ou des acquéreurs négligents (Cheikh Diokhané, qui n’a jamais mis en doute la provenance des marchandises que Diack Sèye lui vendait, puisque ce dernier était son ami d’enfance et Didier Ndecky, convaincu que Sylla vendait sa marchandise pour le compte d’un parent en Europe).
Ainsi, de toute cette pléthore d’accusés, seuls Serigne Lat Faty Ndiaye, Yérim Mbodji Ndiaye et Diack Sèye n’avaient réellement à se reprocher d’avoir voulu voler leur employeur, la FIMS (Ferasmus Industrie Montage Sénégal) alors que ce dernier se chargeait de livrer un four industriel à l’un de ses clients.
Des trois accusés suscités, néanmoins, on ne sait que très peu de choses, étant donné qu’une enquête de personnalité n’a pas été menée à la barre… Juste que le premier, Serigne Ndiaye, est né en 1981 à Thiès, où il vivait au moment des faits et exerçait avec son co-accusé, Yérim Ndiaye (né en 1971, à Louga), le métier de vigile. Leur complice, Diack Sèye, est quant à lui un chauffeur né en 1972, à Dakar et domicilié à Rufisque.