Mame Famew Camara redonne espoir
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‘’Une flamme, une vie, une âme‘’, c’est le titre du recueil de poèmes que vient de publier la jeune Mame Famew Camara, une journaliste de formation, spécialiste en culture et communication. Elle cherche, à travers cet ouvrage, à insuffler de l’espoir aux Sénégalais confrontés aux aléas de la crise économique.
Après son premier recueil de poésie ‘’Si loin, si près’’, Mame Famew Camara vient de publier ‘’Une flamme, une vie, une âme’’. Pour le plus jeune membre de l’Association des écrivains du Sénégal, passionnée d’art, les vertus de la lecture doivent être vulgarisées en cette ère dite de la mondialisation où il est prouvé que ‘’ceux qui lisent sont ceux qui dirigent’’, souligne-t-elle.
Cette journaliste qui suit des études supérieures en administration publique, s’est consacrée à l’écriture pour contribuer à l’éveil des consciences. A travers le beau, le lyrisme et un style d’écriture assez digeste, Mame Famew Camara pousse le lecteur à oser rêver et à tendre vers le bien-être tout en s’arc-boutant sur des valeurs universelles.
Comme si elle s’appropriait le célèbre slogan américain, ‘’We Can’’, elle exhorte les jeunes Sénégalais à croire que ‘’c’est possible‘’ de sortir des sentiers battus, de mener une vie décente. Mais encore faudrait-il que les autorités étatiques y mettent du sien à travers une palette de mesures qui vise une insertion des jeunes sur le marché de l’emploi. Il sera aussi question de tirer les jeunes du fainéantisme, de l’obscurantisme ou de la fantaisie. Et pour cause, explique cette jeune étudiante sénégalaise établie en France, ‘’le monde bouge, les choses évoluent rapidement, on ne doit plus être à la traîne…’’
Née en 1984, Mame Famew Camara emprunte ce nom assez original à une de ses aïeules qui tirait du plaisir à offrir du ‘’lait de vache’’ à son entourage. ‘’Sa prodigalité était connue de tous, j’essaie pour ma part de perpétuer l’héritage en inculquant aux jeunes la soif du savoir‘’, souligne-t-elle au détour d’un entretien. Celle pour qui l’écriture se confond avec le bonheur passe aussi pour une tête bien pleine.
Dans son ouvrage, Famew chante ‘’la beauté de l'art, des mains, de la femme, la douceur de la nuit, la sensualité, la saison des fleurs, l'amour, le temps qui passe’’. Elle ne s’en arrête pas là puisqu’elle aborde aussi des thèmes qui relèvent de l'engagement comme l'espoir, les relations humaines, l'homme, la vie et ses écueils, les mémoires, l'amitié, la femme, l'amour de la vie, la cécité de certains peuples.
D’ailleurs, Alioune Badara Bèye, auteur de la préface de l’ouvrage, présente l’auteur comme ‘’une plume alerte, maniée par des phalanges digitales au pouvoir divin. Aussi, le dramaturge Bèye juge-t-il ‘’Une flamme, une âme, une vie’’ comme ‘’un recueil qui s’installe définitivement dans l’album littéraire des veilleurs de crépuscules, ceux-là mêmes qui, dans le rebondissement des cyclones, comme dans l’antre des orgies de lumières, interpellent, dans les bustes de la nuit, les parenthèses de l’oubli, mais aussi les fragiles hésitations de l’aurore frileuse, à l’appel des nuits de rêve’’.
Matel BOCOUM