La partie civile demande le renvoi du procès jusqu’à la naissance de l’enfant
«Il nous faut faire un test d’ADN, pour prouver que c’est bien le prévenu qui a engrossé ma cliente et en refuse la paternité», a plaidé hier Me Brice Sylva devant la barre du tribunal des flagrants délits. Ce faisant, l’avocat de la partie civile a demandé le renvoi du procès jusqu’à la naissance de l’enfant. Mais son confrère de la défense Me Abdou Abdoul Daff n’a rien voulu entendre, car il a soutenu que l’extrait de naissance produit par la partie civile est un faux. «Ils sont allés à la mairie de Thiaroye se faire produire un faux extrait. Il faut authentifier ce document et cet officier d’état-civil doit être poursuivi pour faux», s’est écrié la robe noire, sous le regard calme de son client.
Ainsi, il faudra attendre la date du 17 novembre, pour savoir si le juge va ou non attendre la naissance de l’enfant de la jeune Nd. M. Mbaye, pour tenir le procès. En effet, devant le juge, le tailleur M. Niane, poursuivi pour viol suivi de grossesse, n’a pas arrêté de nier être l’auteur de la grossesse de la fille. Cette attitude d’ailleurs avait poussé la maman et sa fille, en état de grossesse de 6 mois, à ester en justice.
Il ressort du procès-verbal de police que les deux jeunes se sont rencontrés à l’atelier du prévenu où la victime était allée se faire confectionner quelques habits. S’en était suivi un échange de numéros de téléphone. Quelques jours après, le jeune homme l’a invitée chez un de ses amis pour lui remettre ses habits. La jeune fille s’y est rendue.
Une fois sur place, l’ami du tailleur est sorti, en leur disant qu’il allait prendre une douche. Selon la victime, c’est le moment qu’a choisi le prévenu pour abuser d’elle. Nd. M. Mbaye explique qu’après avoir bu une cannette de jus d’orange, elle a perdu connaissance. Ayant retrouvé ses sens, elle déclare avoir constaté des saignements sur ses parties intimes, alors qu’elle était sûre de ne pas voir ses menstrues. Trois mois plus tard, la jeune fille a remarqué qu’elle n’avait pas vu ses règles et qu’elle était tombée enceinte des œuvres de son tailleur.
Lorsqu’elle s’en est ouverte à sa maman, furieuse, la dame F. Mbaye est allée sur le champ porter plainte contre M. Niane pour viol suivi de grossesse. Ce que ce dernier n’a pas arrêté de nier, face aux enquêteurs. A l’en croire, tout ceci est un coup monté par la maman de la jeune fille pour le nuire. Le tailleur est sûr que cette dernière est enceinte d’un autre et tente de lui faire porter le chapeau.
Le juge rendra son délibéré le 17 novembre sur la demande du report du procès.
NDEYE AWA BEYE