Publié le 3 Dec 2014 - 17:07
FACILITATION DES ECHANGES DANS L’ESPACE FRANCOPHONE

 La libre circulation des personnes prônée 

 

La libre circulation des personnes dans l’espace francophone a été au cœur des débats, à l’occasion du forum économique organisé depuis deux jours par l’APIX. Si le conseiller spécial du président de la BAD voit la nécessité de mettre des visas pour l’espace francophone, Mansour Kama n’y voit pas une ‘’résonance’’, dans la mesure où nous sommes dans un monde globalisé où les gens cherchent à aller partout.

 

‘’Laisser les circuler !’’ C’est le thème du premier panel organisé hier à l’occasion du deuxième et dernier jour du forum économique de la francophonie. Cet exposé présenté par le conseiller spécial du président de la Banque Africaine de Développement (BAD), Youssouf Ouédraogo et le président du conseil national des employeurs du Sénégal (CNES), avait pour but de voir comment ‘’faciliter les échanges dans l’espace francophone et créer le cadre juridique adéquat’’. Dans cet espace, la libre circulation des personnes et des biens n’est pas encore une réalité. 

Pis encore, Youssouf Ouédraogo fustige les queues interminables que les ressortissants africains doivent faire devant les ambassades pour bénéficier d’un visa pour la France, l’une des puissances de l’organisation internationale de la francophonie. ‘’Les Africains ont du mal à entrer dans les pays du Nord. Certes Il faut des points de sécurité partout pour contrôle, mais ce contrôle ne doit pas être la fin’’, dénonce M. Ouédrago. Qui s’empresse d’ajouter : ‘’On a aujourd’hui l’impression que le Nord a élevé ses barrières de telle sorte que nous sommes obligés de mourir  dans la mer méditerranée. Ce qui n’est pas bon’’.

L’impossibilité pour les ressortissants des pays africains francophones d’obtenir des visas pour la France a poussé ces derniers à changer de direction. Et Youssouf Ouédraogo n’est pas aujourd’hui étonné de voir que ‘’la plupart des étudiants ne vont plus en France pour étudier’’, parce que, ajoute-t-il, ‘’le Canada, la Chine, la Turquie donnent plus de facilité’’. ‘’Est-ce que c’est vraiment difficile de mettre en place un visa francophone ? De quoi a-t-on peur finalement ? se demande le conseiller spécial de M. Donald Kabérouka.

Par contre le président du CNES n’est pas obsédé par cette ‘’question des visas dans l’espace francophone’’. ‘’Un visa pour les francophones, ça n’a pas pour moi une résonance quand on est dans la mondialisation’’, défend-il. Aujourd’hui, ajoute Mansour Kama, ‘’ne nous laissons pas ligoter par la question d’une relation trop exclusive dans le monde francophone’’. ‘’Ne nous trompons pas. Le monde francophone a ses intérêts, ses opportunités mais aussi ses limites. On ne doit plus rester dans un cadre francophone, mais dans une francophonie ouverte au reste du monde’’, plaide le président du CNP. 

ALIOU NGAMBY NDIAYE

 

 

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