Plaidoyer pour la mise en œuvre de la loi d’orientation sociale
Pour une meilleure prise en charge de leurs difficultés, les personnes vivant avec un handicap, demandent l’application de la loi d’orientation sociale.
La journée internationale du handicap a été célébrée hier. Une occasion saisie par les victimes d’un handicap de lancer un appel au gouvernement pour la mise en œuvre de la loi d’orientation sociale 2010-2015 du 6 juillet relative à la promotion et à la protection des personnes handicapées. Selon le président de la fédération nationale des associations des personnes handicapées, Yatma Fall, depuis le vote de ladite loi en 2010, c’est en octobre 2012 que le premier décret qui institue la carte d’égalité des chances a été pris. ‘’On est en fin 2014 et on n’a pas encore vu la carte d’égalité des chances. Les autres décrets ne sont pas encore pris et c’est ça qui pose problème aujourd’hui. Nous lançons un appel pour l’application des dispositions prévues dans la loi’’, déclare M. Fall.
A en croire ce dernier, les difficultés auxquelles fait face cette couche qui représente 5,9% de la population sont diverses. Il s’agit entre autres des problèmes liés à la santé et à l’appareillage, à l’éducation, à l’emploi, à l’insertion et à l’aménagement du cadre de vie, avec l’inaccessibilité des édifices publics. Ainsi de l’avis de Yatma Fall, cette loi comporte des dispositions importantes qui constituent une réponse à ces difficultés.
‘’L’institution de la carte d’égalité des chances permet au handicapé d’avoir un accès beaucoup plus facile aux services sociaux de base (santé, éducation, transport public). Il y a l’institution du fonds d’appui aux personnes handicapées qui permet d’accompagner la formation de ceux qui n’ont pas eu la chance d’aller dans les centres ordinaires de formation, mais qui doit aussi servir à financer des activités génératrices de revenus surtout pour ceux qui s’adonnent à la mendicité malgré eux’’, a expliqué Yatma Fall. Qui rappelle : ‘’La loi a aussi prévu l’institution d’une haute autorité dont le rôle est de veiller sur chaque secteur pour voir ce qu’il fait en direction des handicapés’’.
Par ailleurs, M. Fall a lancé un appel à l’unité. ‘’L’union fait la force. Ca ne sert à rien d’organiser des journées s’il n’y a aucune entente au sein des associations’’, dit-il.
Pour le directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’Action sociale Mame Abdoulaye Guèye, la priorité du gouvernement est la mise en œuvre de la loi. ‘’Pour assurer un suivi efficace et global de ce filet social, un comité interministériel impliquant les personnes handicapées sera mise en place très prochainement. Aucune structure de prise en charge des personnes handicapées ne sera en reste’’, a-t-il rassuré.
VIVIANE DIATTA