Publié le 14 May 2012 - 13:35
MALI-FUTUR PRESIDENT DE TRANSITION

 Le capitaine Sanogo propose une concertation nationale

 

Le chef des auteurs du coup d'Etat du 22 mars au Mali, le capitaine Amadou Sanogo, a appelé lundi les autorités par intérim du pays à organiser une concertation nationale qui permettra de choisir le président de transition jusqu'à l'élection du prochain chef de l'Etat.

"Nous avons décidé de demander de manière désintéressée à M. le Premier ministre (Cheick Modibo Diarra) dès aujourd'hui d'organiser une convention avec toutes les forces vives de la Nation, sans exclusion aucune", a déclaré à la presse le capitaine Sanogo au camp militaire de Kati (près de Bamako), son quartier général.

"Cette convention sera placée sous la haute présidence" du chef de l'Etat par intérim Dioncounda Traoré, et aura pour principal objectif "le choix du président de la transition, c'est-à-dire l'homme ou la femme (. . . ) qui sera, nous osons l'espérer, une solution" au blocage politique au Mali, a-t-il ajouté. Le capitaine Sanogo a renversé le 22 mars le régime du président Amadou Toumani Touré (ATT), exilé au Sénégal, puis a officiellement remis le pouvoir aux civils aux termes d'un accord de retour à l'ordre constitutionnel signé le 6 avril avec la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).

Il reste toutefois très présent sur la scène politique et ne cède pas sur les modalités de la transition, laissant le champ libre aux islamistes, rebelles touareg et groupes criminels armés ayant pris depuis un mois et demi le contrôle du nord du Mali.

Depuis le 12 avril, le pays est théoriquement dirigé par Dioncounda Traoré pour un intérim de 40 jours qui doit s'achever le 22 mai selon la Constitution. L'ex-junte tient au respect de ce délai et s'oppose sur ce point à la Cédéao qui, après avoir fixé une durée de la transition à 12 mois, n'a plus évoqué de calendrier lors d'un sommet à Dakar le 3 avril. Depuis, des pourparlers laborieux se sont déroulés entre l'ex-junte et les médiateurs de la Cédéao, qui ont quitté Bamako la semaine dernière sans accord sur le nom du prochain chef de la transition.

 

 

(Afp)

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