Le président est dans la dynamique de convoquer un referendum
Le président de la République sénégalais Macky Sall est dans la logique d’organiser un référendum en 2016, a annoncé ce jeudi, son conseiller juridique Ismaïla Madior Fall, après le message à la Nation du chef de l’Etat, à l’occasion du nouvel an.
Il n’y a pas de date précise annoncée par le chef de l’Etat par rapport au référendum, mais le président est dans la dynamique de faire un référendum. Dans son discours, ‘’il a annoncé les mesures de consultations de la démocratie’’, a affirmé Ismaïla Madior, lors d’un débat sur la Tfm. Pour le conseiller juridique du chef de l’Etat, Macky Sall a choisi la voie référendaire et a ‘’très clairement dit dans son discours, après avoir consulté le président de l’Assemble nationale et le Conseil constitutionnel, ce projet devra être soumis au référendum’’.
‘’Mais, ce qui n’a pas été donné, c’est la date. C’est certainement en 2016, mais le préalable, c’est qu’il faut quand même consulter les autorités que la Constitution a désignées à savoir l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel. Après l’avis du Conseil constitutionnel, on peut maintenant envisager la suite’’, a-t-il poursuivi.
Pour sa part, le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, a renchéri que le chef de l’Etat ‘’n’est pas sous pression’’ au moment où il annonce les réformes. ‘’Notre pays a eu à connaître des réformes constitutionnelles majeures, mais, c’est souvent après des situations de crises. Le contexte dans lequel le président annonce ces réformes, est un contexte de sérénité, où il n’y a pas de pression. Nous ne sommes pas dans une situation de crise’’, a ajouté le socialiste.
Pour rappel, le projet de réformes constitutionnelles que le président de la République compte soumettre au préalable à l’avis du Président de l’Assemblée nationale et celui du Conseil constitutionnel s’articule autour de 15 points. Parmi ces points figurent notamment, la restauration du quinquennat pour le mandat présidentiel, y compris la question de l’applicabilité immédiate de la réduction à cinq ans du mandat de sept ans en cours, le renforcement des droits de l’opposition et de son Chef et l’élargissement des pouvoirs de l’Assemblée nationale en matière de contrôle de l’action gouvernementale et d’évaluation des politiques publiques.
Mariama Diéme (Lig@nedirecte.sn)