Publié le 12 Mar 2016 - 18:11
EN RASSEMBLEMENT À LA PLACE DE L’OBÉLISQUE

Le front syndical propose un référendum social 

 

Le Saes, le GCSE, le Cusems, le Sytjust, le Sutsas, la FGTS et l’intersyndicale des travailleurs de la Sonatel entendent contraindre le gouvernement à respecter les différents accords signés avec leurs secteurs d’activités. A cet effet, ils ont mis en place un large front qui s’est réuni, hier, à la place de l’Obélisque. A l’occasion, les syndicalistes ont proposé au gouvernement un référendum social sur quinze points. L’équipe dirigée par Macky Sall devra choisir entre le OUI et le NON. 

 

Le front intersyndical, qui regroupe différents syndicats de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur, des Collectivités locales, de la Santé et de la Justice, se met à l’air du temps. Il ne propose rien de moins qu’un référendum… social. Qui, aux yeux des syndicalistes, est plus urgent et plus préoccupant. Ils comptent donc soumettre à l’appréciation de la population, le ‘’référendum des travailleurs du 11 mars‘’.  Comme pour celui des réformes institutionnelles, le leur compte 15 points qu’ils ont rendus public hier, lors de leur grand rassemblement à la place de l’Obélisque. ‘’Nous avons notre propre référendum qui est social. Il comporte quinze points pour la restauration de la dignité des travailleurs’’, souligne le secrétaire général du Grand Cadre. Mamadou Lamine Dianté annonce à ce propos qu’ils vont battre campagne à leur manière pour demander au gouvernement de respecter ses engagements sur ces quinze points choisis.

Ces points concernent  l’amélioration du statut des travailleurs, leur prise en charge sanitaire, la gestion de leur carrière, leur protection sociale, leur pouvoir d’achat, la prise en charge des travailleurs retraités. Les autres points sont : la mise en place d’un système de rémunération juste et équitable, la modernisation de la Fonction publique (numérisation dématérialisation), la valorisation des acquis de l’expérience et de l’ancienneté civile, l’amélioration de la prise en charge des travailleurs retraités, le paiement de toutes les sommes dues aux travailleurs, la création de nouveaux corps dans l’administration, la remédiation aux lenteurs, la réduction du train de vie de l’Etat au profit des secteurs névralgiques, la promotion de l’habitat social pour tous les travailleurs et la formation diplômante de certains travailleurs.

‘’Une grève générale en perspective’’

‘’Au moment où vous appelez les Sénégalais à se prononcer sur les quinze points du référendum, les travailleurs du Sénégal vous demandent solennellement de vous soumettre au même exercice, en vous prononçant définitivement sur la matérialisation de tous ces engagements que vous avez pris et que vous n’avez nullement respectés. Monsieur le Président allez-vous enfin matérialiser vos engagements ?, interroge le président de l’intersyndical des travailleurs des collectivités locales. Sidiya Ndiaye de prévenir : ‘’si le gouvernement tarde à réagir, nous allons mener une grève générale’’.

Pour lui, ‘’l'argument de la non soutenabilité du coût des revendications des travailleurs ne résiste point à l'analyse, si l'on considère la manne financière perdue par l'Etat, du fait d'exonérations ou de remises gracieuses douteuses et injustifiées. Car, poursuit-il, le train de vie dispendieux de l'Etat, ses dépenses faramineuses et futiles et sa générosité sélective révèlent clairement le mépris dans lequel nos autorités politiques tiennent les vaillants travailleurs et travailleuses’’. 

A l’instar de ses camarades, le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la Justice (Sytjust) Me El Malick Boun Diop trouve que cet acte qui vient d’être posé est déjà bien. ‘’Quelle que soit la différence de nos domaines d’activités, nous avons une réalité commune qui est celle du salarié, du travailleur et du père de famille’’, rappelle-t-il.

AIDA DIENE

 

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