Publié le 6 Oct 2016 - 00:41
TROIS QUESTIONS A CHEIKH MBOW

‘’Le problème, c’était au niveau des élèves’’

 

Comment appréciez-vous l’évolution du concept ‘’ubi tey jang tey’’ que vous avez lancé, il y a trois ans ?

Notre objectif premier, nous l’avons atteint, parce qu’il s’agissait de faire en sorte que les communautés comprennent que la norme doit être que l’on démarre les cours à temps. A un moment, il semblait que ce qui était normal, c’est que l’on ouvre l’école sans démarrer les cours. Aujourd’hui, tout le monde s’interroge à la veille de chaque ouverture des classes, si nous allons réussir ‘’ubi tey jang tey’’ ou pas. Tout le monde se positionne sur ‘’ubi tey jang tey’’. Chacun essaye de poser les goulots d’étranglement, les contraintes, ce qui pourrait empêcher ‘’ubi tey jang tey’’ de réussir.

Donc, l’objectif principal, c’était d’interroger notre conscience et nous pensons que, de ce point de vue, nous l’avons réussi. La deuxième année, nous avons senti qu’il y a eu des écoles qui se sont essayées à ‘’ubi tey jang tey’’. Elles n’étaient pas nombreuses, mais ça a permis de démontrer que dans certaines écoles, ils ont eu la volonté d’essayer et elles l’ont réussi. Cette année-ci, nous avons senti qu’il y a eu une appropriation du ministère de l’Education nationale. Donc, cela veut dire que l’autorité, celle qui a la responsabilité de mener l’Education et la Formation, s’est appropriée la campagne. Nous osons espérer qu’ils vont mieux adresser les conditions qui permettront de réussir ‘’ubi tey jang tey’’.

Y a-t-il un délai pour que cet objectif soit atteint à 100% ?

L’objectif ne sera pas atteint en une seule année, mais il faut l’inscrire dans le cadre d’un processus. Et chaque année, il faut enrôler encore un peu plus d’écoles. C’est cela l’objectif principal : veiller à ce que toutes les écoles qui ne sont pas sous contraintes majeures puissent réussir l’objectif visé. Et pour les autres, nous pensons aujourd’hui que le ministère de l’Education a une part importante de responsabilité liée à l’affectation ou la mutation des enseignants à temps ; à l’orientation des élèves, à la mise à disposition des budgets aux  écoles et à la mobilisation des autres services de l’Etat pour venir en appui à l’école. Donc, c’est ça la responsabilité du ministère, le gouvernement de manière générale. Les collectivités locales ont une responsabilité certes, mais sur ce plan aussi, chaque année, nous sentons l’engagement encore suscité par les collectivités locales. Ce qui est très bien, parce qu’elles ont la responsabilité de l’école.

C’est une compétence transférée vers elles. Il faudrait qu’elles puissent accompagner et à temps, en terme de dotation en matériel, de mise à disposition d’un minimum de budget à ces écoles. Les enseignants ont leur responsabilité, mais il faut signaler que toutes les années passées, notre évaluation a montré que les enseignants venaient les premiers jours. Le problème fondamental, c’étaient les élèves. Les familles aussi ont une responsabilité, c’est faire en sorte que leurs enfants puissent être préparés psychologiquement à aller le premier jour de la rentrée, mais dans une dynamique de faire cours. On peut venir le premier jour avec seulement un cahier ou une ardoise et un stylo, mais il faut juste commencer à être dans les dispositions. Nous autres communautés, nous avons aussi une grande responsabilité en termes de conscientisation de toutes les organisations communautaires qui sont autour des écoles.

Quelles sont les stratégies que vous mettez en œuvre pour arriver au but visé ?

Nous avons travaillé sur la capitalisation des réussites des deux années passées. Nous avons pu élaborer un livret de capitalisation qui nous a permis de savoir les contraintes, même si ce n’est pas à grande échelle. L’autre niveau, c’est l’accompagnement, l’organisation des communautés. Donc, nous avons demandé à nos antennes régionales d’aller vers les communautés, avec les organisations qui sont dans et hors des écoles, de les sensibiliser à se mobiliser pour rendre leurs écoles salubres. C’est aussi des stratégies de plaidoyer à l’endroit des autorités. Nous avons communiqué avec le ministère de l’Education, la commission Education de l’Assemblée nationale, les collectivités locales, les associations, mais avec toutes autres organisations citoyennes. Cela est de notre capacité. Nous pensons qu’il nous faut simplement, en tant que structure de veille, alerter les Sénégalais, mettre le doigt pour leur demander si nous devons accepter que note école ouvre un jour et reste plus d’un mois sans démarrer.

 

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