Les Libéraux veulent mettre fin à ‘’l’exil forcé’’ de Karim Wade
Pour le Parti démocratique sénégalais, il ne fait plus l’ombre d’un doute que Karim Wade, leur candidat à la prochaine présidentielle, est contraint à un exil forcé au Qatar. Une situation à laquelle les partisans de Me Wade qui étaient hier en comité directeur comptent mettre un terme.
Après la dernière sortie de son Secrétaire général, Abdoulaye Wade, appelant à la résistance, le Parti démocratique sénégalais, selon ses termes, est en ordre de bataille. Au sortir de son comité directeur d’hier, à la permanence nationale Oumar Lamine Badj, le PDS n’a pas manqué d’étaler ses inquiétudes face aux pratiques du régime actuel au pouvoir. C’est ainsi que les partisans de Me Abdoulaye Wade ont dénoncé : ‘’les contrevérités du gouvernement qui veut accréditer l’idée selon laquelle notre frère, Karim Wade, candidat de notre parti pour la prochaine élection présidentielle, était libre lors de sa sortie de prison et avait le droit d’aller où il voulait alors que Macky Sall l’a contraint à un exil forcé’’. Une situation à laquelle les Libéraux promettent de mettre un terme dans les plus brefs délais, selon leurs dires.
Tirant les enseignements de la marche du 14 octobre du Front pour la défense du Sénégal Fds/Mankoo Wattu Senegaal, le porte-parole du jour, Joseph Sarr, a salué ‘’une grande mobilisation’’ des Dakarois, pour ensuite déplorer ‘’une incroyable brutalité des forces de l’ordre’’ et enfin exhorter les membres de la coalition ‘’de continuer le combat dans l’unité et la discipline’’.
Sur le processus électoral, le comité directeur du Pds déplore ce qu’il considère comme une rupture de consensus. D’ailleurs, parlant du fichier électoral, les Libéraux soulignent que celui-ci a pourtant permis deux alternances démocratiques en 2000 et en 2012.
‘’Pour s’assurer d’une improbable réélection et une victoire impossible aux élections législatives de 2017, Macky Sall et son régime ont décidé, profitant de la mise en place de la carte d’identité de la CEDEAO et, sans audit préalable, de mettre en place un fichier électoral sur mesure en y retirant la grande partie des électeurs pour n’y inscrire en majorité que ceux qui leur sont favorables’’, soupçonne-t-on au sein de la formation politique de Me Wade. Par conséquent, prévient le PDS, il ne sera jamais laissé à Macky Sall la possibilité d’organiser une ‘’fraude institutionnelle’’ pour se maintenir au pouvoir. ‘’Le PDS demande à tous les Sénégalais de se mobiliser et de se présenter devant les commissions administratives en exigeant le respect de leurs droits d’être inscrits et maintenus sur les listes électorales. Le parti le tiendra responsable du chaos qui en résulterait’’, a conclu Joseph Sarr.
MAMADOU YAYA BALDE