L’Unacois Jappo veut avoir des sièges à l’Assemblée nationale
L’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois Jappo) ne veut plus qu’on décide à l’Hémicycle pour elle et sans elle. Ses membres ont décidé de participer aux prochaines élections législatives de juillet prochain. Ils l’ont annoncé hier, lors d’un point de presse.
Partout dans le monde, c’est le secteur privé qui porte l’économie. Le politique ne fait que rendre l’environnement des affaires beaucoup plus propice. Donc, selon le secrétaire général de l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois Jappo), Mamadou Diop, si l’Etat ‘’n’appuie pas’’ le privé, il ‘’ne pourra pas émerger’’. Aujourd’hui, indique-t-il, les décisions prises par les politiques au niveau de l’Assemblée nationale ou dans d’autres instances ont des répercussions directes sur leurs activités, leurs entreprises. ‘’Les membres de l’Unacois Jappo ont déclenché une mouvance. Ils ont tout simplement demandé à ce que nous, opérateurs économiques, puissions être qualitativement et quantitativement représentés à l’Assemblée nationale, lors des prochaines législatives’’, a dit hier, face à la presse, le Vice-président de l’Union, Dr Assane Ka.
M. Kane estime que le Sénégal a ‘’besoin’’ de l’économie pour se développer. Mais selon lui, les débats qui se tiennent à l’Assemblée nationale ‘’ne reflètent pas’’ le niveau de démocratie qu’on colle au Sénégal. Or, le secteur informel contribue à plus de 60% au Produit intérieur brut (Pib). ‘’Donc, on ne peut pas se permettre d’être à l’écart de ces débats sur le plan économique et des prises de décisions sur les leviers de croissance économique. Cela nous a poussés à cette nouvelle dynamique. On ne peut plus accepter, tel qu’on est structuré, travailleurs engagés dans la mouvance économique du pays, de rester les bras croisés sur le débat économique qui presque est inexistant à l’Assemblée nationale. Donc, la nouvelle dynamique s’impose et va s’imposer’’, insiste Dr Ka. L’Unacois Jappo compte ‘’tout simplement’’ participer de façon ‘’très active’’ aux prochaines législatives. Cela, non seulement pour être suffisamment représentés à l’Hémicycle et aux débats économiques, mais pour ‘’porter’’ la parole de ses membres, et à la limite, celle du peuple sénégalais, s’il le faut.
MARIAMA DIEME