La vieille ville veut retrouver son lustre d’antan
Faire retrouver à la ville de Rufisque son lustre d’antan, c’est l’ambition de ses autorités qui comptent passer par la culture. L’organisation, les 29, 30 et 31 décembre de l’évènement culturel artistique ‘’Rufisque en fête’’, entre dans ce cadre.
Le projet ‘’Rufisque en fête’’ intervient dans un contexte de ‘’mort programmée de la vieille ville’’, selon les autorités municipales, avec la naissance, dans le département, des pôles urbains de Diamniadio, du lac Rose et de Daga Kholba, mais aussi de l’autoroute et du Ter qui va séparer la ville en deux entités. Le commissaire Cheikhna Keïta, Président du comité d’organisation, de dire que l’option est judicieuse. Car, face à ‘’un phénomène ou à un envahisseur, si on ne se cache pas dans la culture, on ne réussit jamais. C’est ce que Rufisque est en train de faire aujourd’hui. Avec tous les phénomènes qui l’entourent et qui font qu’à la limite, elle est reléguée au second plan’’, indique-t-il.
A travers ‘’Rufisque en fête’’, la vieille cité lance ‘’un cri de révolte’’, mais aussi ‘’se dote d’une manifestation culturelle qui est une réaction, mais qui est en même temps un véritable projet culturel’’, poursuit le président du comité d’organisation, selon qui ‘’Rufisque a l’obligation de revenir à la culture en se dotant d’un instrument comme celui-là’’. Des propos corroborés par le président de la Commission culture, patrimoine et tourisme du Conseil municipal de Rufisque, Meïssa Bèye.
Lors de la conférence de presse de lancement de l’évènement, il a expliqué le sens de ‘’Rufisque en fête’’. Selon lui, il s’agit de ‘’Tëgéedj en fête : les journées culturelles et artistiques de Rufisque. C’est une manifestation républicaine et citoyenne pour la promotion de l’attractivité de Rufisque dans le domaine des arts et de la culture’’.
Tout en rappelant que le président de la République avait souhaité que 2017 soit dédiée à la culture, le conseiller municipal de faire savoir que ‘’dans la grande masse des 540 collectivités locales, seule Rufisque a répondu favorablement, allant dans le sens que la ville de Rufisque soit une destination culturelle’’.
Les manifestations, qui durent 72 heures, comprendront des expositions d’art en passant par la cinématographie, la musique traditionnelle, la musique urbaine, le théâtre et le carnaval. Plus d’une trentaine de musiciens, des ensembles lyriques traditionnels de Sorano et de Rufisque feront des prestations. En plus du symposium qui sera animé par d’éminents hommes de lettres de la vieille ville. Une quinzaine de peintres seront de la partie.
Le grand défi des organisateurs est de faire adhérer les populations au projet. C’est pourquoi, fait remarquer le président du comité d’organisation, il est question maintenant de ‘’mobiliser les populations vers l’expression de toutes les activités qui constituent le programme’’. Cela pour une appropriation de l’évènement.
PAPE MOUSSA GUEYE