Ils jugent "inacceptable" le plan PSA
La première secrétaire du PS, Martine Aubry, a jugé "inacceptable" jeudi le plan de restructuration du groupe automobile PSA, et s'est "réjouie que le gouvernement" refuse cette "catastrophe". "Cette annonce est d'autant plus inacceptable que ce groupe a bénéficié de plusieurs milliards d'euros d'aides de l'État depuis des années. Je me réjouis que le gouvernement refuse le plan social", a-t-elle écrit dans un communiqué.
"L'annonce par PSA Peugeot de 8 000 suppressions d'emploi, touchant de nombreux sites en France et incluant la fermeture de celui d'Aulnay-sous-Bois, est une véritable catastrophe", a ajouté la maire de Lille. Pour elle, "il y a un avenir pour l'industrie automobile en France", et cela "suppose d'investir dans les véhicules, les motorisations, les matériaux innovants ; de mettre en place des partenariats durables entre constructeurs, équipementiers et fournisseurs de la sous-traitance" et "d'assortir tout soutien de la puissance publique au respect effectif de ses engagements par les constructeurs".
Nécessaires et proportionnées
Le gouvernement socialiste "n'accepte pas" le plan de restructuration présenté jeudi par le groupe automobile français PSA Peugeot Citroën, qui prévoit la suppression de 8 000 postes et la fermeture du site d'Aulnay, a déclaré le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. "Nous n'acceptons pas en l'état le plan" présenté jeudi matin par le constructeur, a déclaré Arnaud Montebourg devant le Sénat, sans préciser les moyens de pression que le gouvernement pourrait faire jouer sur le groupe privé.
Selon le ministre, la direction a annoncé que non seulement les structures du groupe seraient affectées, soit 3 500 salariés, mais également les 1 400 salariés du site de Rennes, et aussi que le site d'Aulnay serait fermé en 2014. Arnaud Montebourg a nommé un expert, Emmanuel Sartorius, qui doit examiner la situation financière du groupe privé et déterminer si les mesures annoncées par PSA "sont nécessaires et proportionnées aux difficultés alléguées", selon sa lettre de mission.
"Nous allons demander à PSA d'abord de justifier la situation, et ensuite d'ouvrir un dialogue social que le Premier ministre a exigé comme étant exemplaire", a poursuivi M. Montebourg. "Nous demandons à PSA d'examiner loyalement toutes les autres solutions que celles qu'il a réservées à plusieurs sites de France et notamment à ces milliers de salariés concernés", a-t-il insisté.
M. Sartorius devra présenter son diagnostic avant fin juillet, selon la lettre de mission. Il "devra rendre ses conclusions définitives sur les mesures de redressement ainsi que sur la stratégie du groupe PSA de moyen et long terme avant le 20 septembre".
LePoint