Publié le 25 Jan 2019 - 20:27
CAN 2025 - POSSIBILITE D’UNE CO-ORGANISATION

La Guinée dit niet…

 

La proposition du président de la Fédération sénégalaise de football, Augustin Senghor pour une co-organisation de la Can 2025 avec la Guinée ne va pas prospérer car le gouvernement guinéen, à travers son ministre des Sports, a rejeté cette idée.

 

L’Etat guinéen n’agrée pas la proposition de la Fédération sénégalaise de football (Fsf) pour une co-organisation de la Can 2025. L’information a été relayée, hier, par le site Afrik-Foot qui cite les propos du ministre des Sports de la Guinée, Bantama Sow. Celui-ci a déclaré sur la chaîne CIS Médias que ‘’la Guinée ne va pas se camoufler derrière une nation pour organiser la Can 2025’’. Pour M. Sow, ‘’cette organisation est une opportunité de développement pour le pays’’.

Le président de la Fsf, Augustin Senghor  avait lancé l’idée d’une organisation de la Can 2025 avec la Guinée dans un entretien accordé à Rfi et publié le vendredi 11 janvier dernier sur son site internet. ‘’Si on suit la logique qui est la nôtre à la Caf, le Cameroun organisera la Can 2021 et ce sera certainement la Côte d’Ivoire qui abritera la Can en 2023. Le Sénégal ne peut donc que se positionner sur 2025, si la Guinée accepte un principe de co-organisation ou si elle se désiste’’, avait-il déclaré. Me Senghor avait même projeté une organisation élargie avec ses voisins que sont la Gambie, la Mauritanie, en plus de la Guinée, compte tenu de la nouvelle formule à 24 équipes. ‘’Le Sénégal pourrait être la plaque tournante d’un tournoi de grande envergure, organisé par trois ou quatre pays. Du point de vue géographique, nous avons cette proximité. Les distances ne sont pas énormes’’, avait-il soutenu.

…Malgré l’adhésion de la Feguifoot

Ce projet n’était pas si irréaliste. Du moins si l’on s’en tient aux réactions des dirigeants du football des pays en question. Ainsi, les présidents des fédérations mauritanienne et gambienne avaient bien accueilli la proposition d’Augustin Senghor. Le Mauritanien Ahmed Yahya est convaincu qu’une telle initiative pourrait ‘’aider le football à prendre un nouvel envol dans notre zone, sans compter le raffermissement des liens entre nos peuples et nos jeunesses qui ont besoin de se serrer les coudes face aux nombreux défis’’. Son homologue Gambien lui avait retenu le pragmatisme du projet. ‘’Pris individuellement, ce ne serait pas demain qu’un des pays de notre zone pourra organiser une phase finale de Can au vu des besoins immenses de nos populations. Mais ensemble, il est possible d’y aller et d’en faire profiter à tout le monde’’, avait argumenté le président de la Fédération gambienne de football, Lamine Kaba Bajo.

Le président de la Fédération guinéenne de football (Feguifoot) n’était pas non plus contre l’offre. Antonio Souaré était même ouvert à la ‘’discussion’’. Il s’est dit favorable à toutes les initiatives pouvant aider au ‘’développement’’ du sport en Afrique de l’ouest. ‘’Pourquoi pas, en effet. En 2012, la Gabon et la Guinée équatoriale avaient organisé la Can, et cela s’était bien passé. Nous parlons de quatre pays proches géographiquement, dont certains partagent des frontières communes’’.

Ce projet aurait marqué l’histoire de la Coupe d’Afrique des nations puisqu’aucune édition auparavant ne s’était tenue dans plus de deux pays. En 2000 et en 2012, la Can a connu une co-organisation mais seulement avec deux pays, respectivement au Nigeria et au Ghana et au Gabon et en Guinée équatoriale. Il faudra encore attendre pour voir un quatuor comme pays hôte de la plus prestigieuse des compétitions de football du continent.

LOUIS GEORGES DIATTA

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