Disparition de 8 motopompes
Existent-ils des personnes qui se sucrent sur le dos des victimes des inondations ? L’on saurait tenter de répondre par l’affirmative, vu la disparition mystérieuse et sans trace de huit motopompes, dans le département de Guédiawaye. Selon nos informations, il s’agit des motopompes restantes, après que d'autres aient été distribuées au niveau des quatre communes d’arrondissement dudit département, l’année dernière. Elles sont devenues introuvables, alors que les personnes chargées les gérer s'en lavent les mains. Elles demandent aux autorités compétentes d’aller les chercher, dans les communes d’arrondissement, chez les élus locaux.
Les associations de lutte contre les inondations ne veulent pas se laisser divertir, car elles iront jusqu’au bout pour retrouver ces motopompes, afin de soulager les souffrances des banlieusards, en général et ceux de Guédiawaye, en particulier. Et ces derniers comptent porter l’affaire au niveau du préfet de ce département.
Du côté des populations elles ne savent plus sur quel pied danser. Abdoulaye Faye est un habitant du populeux quartier de Gounas, une localité qui vit au quotidien la hantise des inondations. ‘’Vous savez, si les soit-disantes associations de lutte contre les inondations ne règlent pas cette affaire de motopompes ce sera à nous de le régler, à notre manière. Surtout qu’ils ne nous parlent pas de politiques, dans cette affaire, car il n’en est rien’’, tonne-t-il. A l’en croire les problèmes liés aux inondations seront très difficiles à gérer cette année, dans la mesure où, Guédiawaye n’a qu’un maire par intérim et qui ne saurait prendre certaines mesures allant dans le sens de juguler ou de diminuer ce fléau. Même son de cloche du côté de sa voisine Adji Rokhaya Ba qui, sous le choc, tente de relativiser. ‘’Pour moi, c’est une question qui devrait atterrir au tribunal et les probables coupables devraient être condamnés, car, il s’agit d’une faute grave commise à l’endroit de nobles personnes qui n’ont pas les moyens pour sortir de la hantise liée aux inondations’’ a-t-elle martelé.
CHEIKH THIAM