Une centaine de taxis clandos immobilisés par la police
Le commissariat central de Thiès a mis en fourrière plus de 100 taxis-clandos pour défaut de mutation. En effet, depuis samedi, les policiers sont aux trousses des taxis-clandos n’ayant pas muté leurs véhicules conformément aux initiales de la région (TH). C’est pourquoi les ‘’clandos’’ de marque DK, DL, FK, ZG, TB… (Dakar, Diourbel, Fatick, Ziguinchor, Tamba) sont immobilisés dans les différents commissariats de la ville.
En sit-in hier, les chauffeurs de ces voitures ont dénoncé cette situation à 5 jours de la fête de Korité. ‘’Le commissariat central de Thiès a pris tous nos véhicules et ils nous ont seulement servi comme alibi le problème de l’immatriculation’’, dira El Hadji Guèye qui poursuit : ‘’Qu’on nous prévienne d’abord. On ne peut pas se lever du jour au lendemain et muter une voiture parce que nous sommes des pères de familles et nous avons une famille à nourrir. On ne doit pas nous enlever notre outil de travail. C’est immoral’’.
Les taxis-Jakarta dans le viseur
Toutefois, il soutient que les chauffeurs ne refusent pas ‘’de payer des contraventions ou autres taxes pour continuer de travailler’’. ‘’Les policiers nous ont demandé la clé et les papiers des voitures avant de les récupérer pour nous expliquer ensuite qu’ils nous ont pris les voitures parce qu’elles sont immatriculées DK, DL FK entre autres. Mais il y a des taxis-Jakarta qui sont dans la même situation que nous et qui roulent dans la ville sans pour autant payer les taxes’’, renchérissent les chauffeurs.
Au commissariat central, les policiers servent une autre version. Selon le commissaire central Abdou Wahabou Sall, les taxis-clandos font un transport irrégulier de personnes parce qu’ils ne bénéficient pas d’une immatriculation locale. Pis, ces types de voitures ont une immatriculation hors de la région de Thiès. Là où les chauffeurs disent n’avoir pas été avertis, le commissaire Sall dément et soutient qu’il l’a fait à trois reprises. Mais les transporteurs ont fait la sourde oreille. Il rappelle toutefois que les chauffeurs peuvent récupérer leurs voitures, une fois en règle avec une attestation à l’appui. Il informe également que les taxis-Jakarta vont aussi recevoir leur part parce qu’ils sont dans la même situation.
NDÈYE FATOU NIANG