Publié le 17 Aug 2012 - 17:28
AFFAIRE KÉCOUTA SIDIBÉ

Les autorités invitées à ouvrir une enquête "dans les plus brefs délais"

 

La Fédération internationale de l’action des chrétiens pour l’abolition de la torture (FIACAT) et sa section sénégalaise invitent les pouvoirs publics à ouvrir "dans les plus brefs délais une enquête judiciaire impartiale et indépendante sur les circonstances exactes" de la mort de Kécouta Sidibé.

 

Dans un communiqué reçu à l’APS vendredi, elles disent exiger que les auteurs des tortures qui ont provoqué la mort de ce jeune de Kédougou "soient poursuivis en justice". Kécouta Sidibé, un sourd-muet de 35 ans, est décédé dans les locaux de la gendarmerie de Kédougou, dimanche soir, peu après son arrestation musclée, pour usage de chanvre indien. Selon des témoins de la scène, il aurait été trainé sur 30 mètres, avant d'être ligoté et embarqué, pour avoir refusé d’obtempérer.

 

Kécouta Sidibé, enterré mercredi peu avant 13 heures dans sa ville natale, est mort des suites de coups et blessures, selon le certificat de genre de mort délivré par le médecin légiste, a appris l'APS auprès de la famille du défunt. La torture est incriminée dans le Code pénal sénégalais depuis 1996 en vertu de l’article 295-1 dudit code, selon la FIACAT, soulignant que "les poursuites pénales de membres des forces de l’ordre coupables de tels actes sont quasi inexistantes au Sénégal". La FIACAT et sa section sénégalaise invitent donc les autorités sénégalaises à ''ouvrir dans les plus brefs délais une enquête judiciaire impartiale et indépendante sur les circonstances exactes de la mort de M. Kécouta Sidibé".

 

Aps

 

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