Quatre personnes en garde à vue
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Quatre personnes sont placées en garde à vue, dans l'affaire du bébé calciné à la clinique Madeleine.
Du nouveau dans l'affaire du bébé calciné à la clinique des Madeleines. Selon nos informations, 48 heures après le démarrage des auditions par les limiers de la police du Plateau, quatre suspects qui ont fait face aux enquêteurs pendant plusieurs tours d'horloges, se sont vu notifier leur garde à vue.
Selon nos interlocuteurs, s'il est tôt de situer leur niveau de responsabilité dans cette affaire de mort de bébé, il est clair qu’ils y sont impliqués. C’est pourquoi, renseignent nos interlocuteurs, les investigations et recoupements effectués par les enquêteurs se poursuivent.
Pour l'instant, pour des raisons de confidentialité, nos sources n'ont pas voulu nous dévoiler l'identité des mis en cause, encore moins le contenu de leurs auditions.
Le couple Karima Yassine et Reda Saleh était heureux d’accueillir leur deuxième bébé de sexe féminin, née le 7 octobre dernier à 10 h 14 mn. Mais la petite a trouvé la mort dans des circonstances tragiques, à la clinique des Madeleines. Le nouveau-né, admis dans l’établissement, a été retrouvé asphyxié et carbonisé. Tout porte à croire que l’enfant a été oublié dans la couveuse.
Selon nos informations, ayant eu connaissance du drame, le couple a déposé une plainte au commissariat du Plateau et la police a demandé une autopsie qui a été faite à l’hôpital Le Dantec. D’après des sources, le corps a été, ensuite, ramené à la clinique pour que la direction signe le rapport et que l’enfant soit enterré. Mais, dit-on, les responsables des Madeleines ont refusé de signer les papiers.
C’est la raison pour laquelle, poursuivent nos interlocuteurs, la commissaire est allée sur place et les a sommés de restituer le corps du bébé qui a été conduit à l’hôpital Le Dantec. A ce stade, dit-on, la clinique demande une contre-expertise de l’autopsie, alors que, font remarquer nos interlocuteurs, celle-ci a été faite sur ordre de la police et non de la famille.
La famille éplorée y voit du dilatoire et des manœuvres pour se soustraire à l’action de la justice.
CHEIKH THIAM