L’Etat dans l’expectative
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Rien n’est encore décidé. Les transporteurs n’ont pas officiellement annoncé la levée de leur mot d’ordre de grève. Après leur rencontre avec le Gouvernement, hier au Building Mamadou Dia, ils ont décidé de rencontrer d’abord leur base. En attendant, un des points de revendication de leur plateforme est satisfait.
Hier, jusque tard dans la soirée, les transporteurs n’avaient pas encore levé leur mot d’ordre de grève. Après 5 heures de négociations, ils en sont sortis divisés. En effet, certains syndicats sont d’accord pour la levée du mot d’ordre de grève, d’autres pas. Ils réclament la satisfaction totale de toutes leurs revendications avant de reprendre le travail. Même si l’on sait que l’Etat a fait des efforts. Car, la présidente du Haut conseil du dialogue social, le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique ainsi que celui des Collectivités territoriales étaient aux côtés de leur collègue des Infrastructures, des Transports terrestres et de Désenclavement. C’était l’une des exigences des transporteurs pour revenir à la table de négociations.
Après les échanges, le porte-parole du Cadre unitaire des syndicats des transports routiers du Sénégal (Custrs), Gora Khouma, n’a pas voulu s’adresser à la presse. ‘’Nous avons échangé sur tous les points de la plateforme. Ils nous ont demandé d’attendre qu’ils aillent discuter avec leurs bases et prendre la décision qui s’impose. Nous osons espérer que cette décision sera la levée du mot d’ordre de grève, certainement, aujourd’hui. C’est l’appel que nous avons lancé à leur endroit. L’Etat a posé des actes forts’’, a fait savoir Mansour Faye.
Ainsi, il y a au moins une question essentielle qui a trouvé solution, lors de ce conclave. ‘’Il y a un décret qui autorise les ministres en charge des Finances, des Forces armées, de l’Intérieur, du Transport terrestre et de l’Environnement à mettre en place des brigades de contrôle routier, mais elles seront mixtes. Ainsi, elles vont être composées de la gendarmerie ou de la police, c’est selon la zone, de la Douane et des Eaux et Forêts au niveau des corridors nationaux. C’est un pas important qui a été franchi et qui concerne l’un des points les plus essentiels de la plateforme revendicative’’, s’est félicité Mansour Faye.
Ce décret 2021-1600 du 3 décembre 2021 relatif aux contrôles routiers sur les corridors nationaux stipule en son article 2 que, désormais, les contrôles routiers se feront à des endroits précis. Sur le corridor Dakar-Bamako par le nord, les véhicules seront contrôlés à Diamniadio, Kaffrine et Kidira et par le sud sur le même axe les brigades mixtes seront Diamniadio, Tambacounda (N7) et Moussala. Sur l’axe Dakar-Saint-Louis-Rosso Sénégal, les contrôles se feront à Diamniadio, Kébémer et Rosso. Sur celui Dakar-Fatick-Foundiougne-Karang-Banjul, les brigades mixtes seront postées à Diamniadio, Fatick et Karang. Pour Dakar-Touba-Matam, les postes sont érigés Diamniadio, Touba et Ourossogui. Sur l’axe Dakar-Tambacounda-Frontière Guinée Conakry, les contrôleurs seront à Diamniadio, Mandat Douane et Kalifourou. Enfin, sur l’axe Dakar –Senoba, Ziguinchor-Mpack, il y aura des brigades mixtes à Diamniadio, Kaolack et Bignona.
Dans l’arrêté interministériel publié par Libé Online, il est écrit que ‘’les gouverneurs de régions concernées, le haut commandant de la gendarmerie nationale, le directeur de la justice militaire, le directeur général de la police nationale, le directeur général des douanes, le directeur des Eaux, Forêts et Chasses et de la Conservation des sols, le directeur des transports routiers et le directeur des routes sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté qui sera enregistré et communiqué où besoin sera’’.