Publié le 6 Dec 2021 - 15:55
TOURISME – 72 HEURES D’OPERATIONS DE CONTROLE DANS 47 STRUCTURES HOTELIERES

Des manquements décelés 

 

Dans le cadre du suivi des opérations de contrôle dans les réceptifs hôteliers de la Petite Côte, entamées au mois de septembre dernier, suite à la mort d’un couple dans l’incendie d’une villa à Saly Portudal, la Direction de la réglementation touristique, avec le concours des forces de défense et de sécurité, a fait une descente surprise dans 47 structures hôtelières ciblées. Plusieurs manquements ont été décelés.

 

Manque de formalisation, insalubrité, insécurité, non-paiement de la taxe de promotion touristique… Tels sont les principaux manquements décelés par les autorités dans les 47 structures hôtelières visitées, la semaine dernière, dans le cadre des opérations de contrôle déroulées par la Direction de la réglementation touristique (DRT). Cette opération a permis au directeur de la Réglementation touristique, Ismaïla Dione, de constater des manquements qu’il faudra impérativement corriger, ‘’notamment l’absence d’autorisation pour certaines structures d’envergure. Mais aussi la non-conformité de certaines autorisations pour les structures qui existaient bien avant le décret de 2005. Par exemple, il y a toujours des structures qui ont l’autorisation du gouverneur, alors que depuis le décret de 2005, elles devaient se régulariser auprès des services du ministère’’, a renseigné M. Dione. Qui précise : ‘’le coût de la formalisation est nul. Vous ne payez rien pour vous formaliser. Alors que le coût de l’informel, c’est comme le coût de l’ignorance : il est inestimable’’.

Pour lui, le fait d’être dans la clandestinité représente beaucoup de dangers, ne serait-ce que pour le promoteur ‘’qui peut héberger des malfaiteurs, peut être accusé de recel de malfaiteurs. Et pour pallier tout cela, il faut se rapprocher des services du ministère du Tourisme et des Transports aériens au niveau de Mbour, pour déposer un dossier, afin d’être en règle’’, prévient-il.

En outre, l’hygiène et la sécurité sont des points à corriger dans certaines structures, selon le DRT. ‘’On a constaté, sur le plan sécuritaire, l’absence d’équipements de premiers secours. Déjà, pour ce qui est des extincteurs, il n’y en a qui ne sont plus à jour. Et pour certaines structures, il n’y existe même pas. Ce qui est inacceptable, parce qu’elles ne respectent pas les normes de sécurité’’, a révélé Ismaïla Dione.  Avant de poursuivre : ‘’Aussi, sur le plan de l’hygiène, nous avons constaté qu’il y a des certificats médicaux d’aptitude à la manipulation qui ne sont pas renouvelés. Il y a également des sessions de désinfection qui devaient se faire, mais qui ne l’ont pas été de manière périodique’’.

Sur cette lancée, M. Dione estime que ces impairs sont à corriger, parce l’hôtellerie, c’est la propreté, l’hygiène et surtout, la sécurité.

Tolérance zéro

L’autre manquement qui a été constaté, c’est le défaut de paiement de la taxe de promotion touristique. ‘’Pour rappel, cette taxe doit être collectée par les hôteliers et reversée au niveau des services fiscaux. C’est donc des deniers publics. L’absence ou le défaut de paiement de cette taxe est un détournement de deniers publics. L’adoption prochaine du Code du tourisme va nous permettre de renforcer le dispositif de réglementation des établissements d’hébergement touristique et des professions de tourisme’’, indique-t-il.

Et d’ajouter : ‘’Pour la taxe de promotion touristique, il y a des structures qui la collectent, mais qui ne reversent pas la totalité. Il y en a d’autres qui ne collectent pas du tout ou qui collectent et ne reversent pas avec des alibis variés. Ce qui nous porte préjudice, parce que c’est cette taxe qui doit nous permettre de faire la promotion de la destination Sénégal et d’attirer les visiteurs. Mais si, aujourd’hui, les hôteliers ne participent pas à collecter cette taxe que le client supporte et à la reverser, cela constitue une infraction grave’’, explique le DRT qui ne cache pas se réjouir des résultats obtenus depuis le lancement de cette opération d’envergure.

De ce fait, Ismaïla Dione promet de faire régner l’ordre dans toute sa rigueur, pour que tous les problèmes décelés soient corrigés dans les meilleurs délais. ‘’Nous sommes dans cette posture de tolérance zéro pour ne pas les laisser ternir l’image de la destination Sénégal’’, martèle-t-il.                                     

IDRISSA AMINATA NIANG (Mbour)

 

Section: 
ENQUÊTE SUR L’EXPÉRIENCE CLIENT DANS LES BANQUES AU SENEGAL : Aucune n’a obtenu la moyenne
53 % DES DÉCÈS LIÉS AUX MALADIES NON TRANSMISSIBLES AU SÉNÉGAL : La recherche comme vecteur pour renverser la tendance
PRÉPARATION 50 ANS CEDEAO : Pour une nouvelle politique de jeunesse
SAINT-LOUIS : LUTTE CONTRE LES PRODUITS PROHIBÉS : Des saisies d'une valeur de plus de 260 millions F CFA incinérées
UNIVERSITÉS ET ÉTABLISSEMENTS SUPÉRIEURS : Diomaye demande la continuité des activités pédagogiques et la stabilité sociale
CONSEQUENCES DU CHANGEMENT CLIMATIQUE POUR LE SENEGAL : La Banque mondiale prévient contre l’inaction  
RÉDUCTION DE LA CEL/VA : Rufisque sonne la mobilisation
ÉCONOMIE - CAMPAGNE AGRICOLE : Le Premier ministre annonce cinq décisions structurelles importantes
MARCHE PACIFIQUE DE L’AIAIHS ET DU COMES INTERDITE : Les syndicalistes s’en prennent au ministre de la Santé
JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA PÊCHE : Le Sénégal affirme son autonomie face à l'Union européenne
Sénégal-USA
Kolda
CLÔTURE DU PROJET CASSECS : Les engagements de Mabouba Diagne
MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DE L’ACTION SOCIALE : 399 salariés payés à ne rien faire depuis une dizaine d’années
FIN DES ACCORDS DE PÊCHE AVEC LE SÉNÉGAL : L’Union européenne largue les amarres
FMI
Sommet Russie-Afrique
Commerce extérieur
Accord de pêche Sénégal
CHERTÉ DE LA PRISE EN CHARGE, POLYPATHOLOGIE, MORTALITÉ DES ENFANTS… : L’appel au secours des diabétiques