Cent trente agents formés
La problématique de la migration devient un grand fléau dans la majeure partie des pays du Sahel. Ces derniers, touchés par le phénomène de la migration clandestine, cherchent les moyens adéquats pour une meilleure gestion de leurs frontières, afin d’endiguer la migration irrégulière. C’est dans ce cadre que la coopération japonaise (Jica) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont lancé le projet ’’Étude sur l’impact de la pandémie de Covid-19 sur la gestion des frontières dans les pays du G5 Sahel+ le Sénégal’’.
Le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Tchad, la Mauritanie et le Sénégal sont les pays concernés par une étude lancée par la Jica et l’OIM sur l’impact de la pandémie de Covid-19 sur la gestion des frontières, afin d’endiguer la migration irrégulière. La cérémonie de clôture de cette étude s’est déroulée hier à Pointe Sarène.
Dans ce cadre, le directeur adjoint de la Police nationale a estimé que le caractère globalisant de ce projet qui a pris en compte les pays du G5 Sahel+ le Sénégal et l’approche de sécurité humaine du projet qui, selon lui, a fini de placer à son cœur les communautés frontalières. ‘’Ce projet est déjà une grande réussite. Au Sénégal, il a contribué à former 130 personnels de la douane, du service national d’hygiène et de la police nationale dans des thématiques diverses touchant à la gestion sécuritaire stricto sensu et à la gestion sanitaire, dans le cadre de l’exercice des missions au niveau des frontières’’, a renseigné Modou Mbacké Diagne.
‘’Depuis mai 2021, la police nationale et d’autres entités intervenant au quotidien dans la gestion de nos frontières bénéficient du projet. Je peux citer notamment l’Administration des douanes, le Service national d’hygiène à travers ses trois activités principales que sont : comprendre les déficits, les défis et les besoins de soutiens à la gestion des frontières dans la région du Sahel dans le contexte de la Covid-19, identifier les interventions efficaces pour renforcer les agents de police et identifier les interventions efficaces pour créer la confiance entre les communautés et la police, et par extension avec les autres forces et engager les communautés locales dans la gestion des frontières’’, a informé M. Diagne.
Sur cette lancée, il soutient que le projet a considérablement contribué à renforcer les capacités des personnels des forces de défense et de sécurité. ‘’En effet, précise le contrôleur général, dans un contexte de prégnance des menaces protéiformes dans la région du Sahel, cette initiative est venue à son heure. Aujourd’hui, la lutte contre la pandémie de la Covid-19, qui n’est pas encore terminée, le terrorisme, le djihadisme, la criminalité fournie, les atteintes graves à l’environnement et à nos écosystèmes justifient un changement de paradigme dans la gestion sécuritaire de nos espaces, notamment celle de nos frontières’’, indique-t-il.
Pour lui, force est de reconnaitre que la performance des services intervenant dans la gestion sécuritaire des frontières est largement tributaire de la formation et de la capacitation continues des personnels. Ensuite, ajoute le directeur adjoint de la police, ‘’le fait de former concomitamment à l’occasion des mêmes sessions et dans les mêmes modules des personnels du service national d’hygiène, de la douane et de la police nationale, contribue hautement à cultiver l’interopérabilité entre nos unités, engager inexorablement nos personnels dans la mutualisation des efforts et des moyens afin d’être plus efficaces, plus efficients face au défi sécuritaire de plus en plus relevé dans le pays’’.
IDRISSA AMINATA NIANG (Mbour)