Publié le 7 Jul 2023 - 06:34

Unis

 

Le président de l’Unis, Amadou Guèye, dans un communiqué reçu hier à ‘’EnQuête’’, s’est désolé de la tournure que le Dialogue national a prise. Ainsi, a-t-il indiqué, les ‘’lois doivent avoir une portée générale et non être créées et modifiées comme des passe-droits selon les intérêts et  les connivences entre politiciens.  De telles manœuvres, même convenues dans le cadre d’un dialogue politique, affaiblissent la République, l’État de droit et l’égalité des citoyens devant la loi qui doit toujours rester impersonnelle en toutes circonstances. 

Autrement, ces lois deviennent sources d’injustice, de contestations justifiées et de troubles publics dont les responsables seront bien ceux qui les ont adoptées’’.   Par conséquent, souligne-t-il, ‘’on ne peut vouloir corriger les injustices prétendues par Karim Wade et Khalifa Sall par de nouvelles injustices en leur votant des lois sur mesure, personnalisées, sous prétexte qu’on corrige des préjudices causés par l’État et son chef qui auraient instrumentalisé la justice.

C’est un échec de l’État de droit, une contradiction et une condamnation aussi bien du chef de l’État Macky Sall que du principe sacro-saint que nous sommes en République, donc tous citoyens égaux et tenus aux mêmes lois de la société, exigences et règles de la vie publique’’. Pour lui, ‘’le chef de l’État et les candidats à la fonction suprême ainsi que les leaders de parti qui prétendent participer à l’éducation des citoyens et guider la construction de la nation, doivent donner l’exemple et non être ceux qui, par leurs actions et stratégies, prouvent que ces principes ne sont que des incantations et non des contraintes qui leur sont applicables. Ils se comportent finalement comme les  vrais fossoyeurs de notre république’’.

...D’ailleurs, Amadou Guèye se désole qu’au ‘’même moment, c’est au nom de la loi qu’on invoque comme pilier de l’État de droit que des citoyens sont  interpellés pour subir ses rigueurs. De ce point de vue, l'Unis estime que l'arrestation de Birame Soulèye Diop est un nouvel acte d'intimidation, malgré ses propos inconvenants pour lesquels il s'est déjà largement excusé. Ces excuses et la promptitude du chef du groupe parlementaire de Yewwi à les faire, publiquement et de vive voix, par vidéo sont largement suffisantes pour enterrer cette affaire. Lui donner une suite judiciaire ne s’explique que par la volonté de continuer la déstabilisation et le démantèlement du Pastef’’. Si beaucoup ont applaudi la décision de Macky Sall de ne pas se présenter à la Présidentielle de 2024, l’Unis est d’avis qu’il n’a aucun mérite. ‘’Les comploteurs contre la Constitution n'ont pas de leçon à donner à personne en matière de discours public responsable.

Leur chef continue d'affirmer qu'il peut avoir un troisième mandat, malgré toute la violence que ce discours a pu charrier et les menaces et troubles qu'il a pu susciter au Sénégal et sur le plan international.  L'Unis estime d’ailleurs qu'il faut  rester vigilant sur la portée de cette renonciation proclamée par Macky Sall qui a déjà eu à déclarer un renoncement pour ensuite dire qu'il est contraint de se raviser’’, lit-on dans la note. Elle soupçonne que cette renonciation proclamée soit ‘’le prix  du sacrifice pour initier son plan final de destruction de son principal adversaire le Pastef, dont ses principaux dirigeants sont maintenant sous l’épée de la justice.  Il faut d’ailleurs relever que quoi qu’on en dise, l’action politique du Pastef et de son leader ont largement contribué à contraindre Macky Sall à jeter l’éponge sur sa 3e candidature’’, d’après la note.   Par ailleurs, l’Unis pense qu’Ousmane Sonko a droit à un nouveau procès dans l’affaire Sweet Beauté.

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