État civil
Le directeur de cabinet du ministre des Collectivités territoriales, de l'Aménagement et du Développement des territoires (MICTADT) a présidé hier la cérémonie de clôture de la Semaine nationale de l’état civil. Lancée le 11 août, cette initiative, selon Papa Sambaré Ndiaye, avait pour objectif de renforcer la communication et le plaidoyer autour de l’état civil.
Après le lancement qui s’est tenu à Matam, plusieurs activités de sensibilisation et de renforcement de capacités ont été organisées à Dakar et à l’intérieur du pays. Il s’agit, entre autres, des fora communautaires et des rencontres entre pairs regroupant les acteurs de l’état civil. Ces activités ont ainsi été déroulées à Agnam, Matam, Ranérou, Ndioum, Tambacounda, Koungheul, Kaolack, Kahone, etc. Ces forts moments d’échanges ont permis au MICTADT, selon lui, de constater les nouveaux défis à relever dans le secteur de l’état civil. Il s’agit notamment de l’amélioration de l’accessibilité à des services d’état civil performants, la modernisation des infrastructures, l’archivage des registres, la sensibilisation des communautés, mais également la digitalisation du service.
‘’Effectivement, aucun pays ne peut se développer sans un bon système d’enregistrement de l’état civil. Les systèmes d’état civil constituent le fondement des écosystèmes d’identité nécessaires pour améliorer la prestation de services à l’ensemble de la population. L’un des défis majeurs dans l’amélioration de l’enregistrement des faits d’état civil reste la bonne information pour les populations. À cette étape de la modernisation, il faut rappeler que nous ne pouvons réussir la mise en œuvre de la politique de l’État en matière d’état civil sans une sensibilisation des populations sur l’importance de déclarer chaque événement vital à l’état civil. Si on arrive à construire de belles infrastructures pour abriter les services d’état civil et que les populations n’enregistrent pas les naissances, mariages et décès, ça n’aura pas de sens. Ainsi, il est obligatoire de déclarer la naissance d’un enfant au niveau de votre centre d’état civil aux fins d’enregistrement dans les registres de naissance’’, a-t-il expliqué.
...L’enregistrement de la naissance d'un enfant à l'état civil, d’après lui, conditionne ainsi son existence juridique qui, à son tour, détermine son identité officielle et sa nationalité, ses chances de faire des études, d’accéder aux dispositifs de protection sociale, de bénéficier de la protection judiciaire due aux mineurs, de pouvoir circuler hors des frontières, de s’insérer dans la vie économique et citoyenne une fois adulte. Également, l’enregistrement des mariages consacre un acte qui officialise un lien conjugal assorti d’obligations juridiques entre deux personnes.
De même, l'enregistrement des décès à l’état civil est un acte juridique qui permet aussi à chacun de bénéficier d’un certain nombre de droits, comme le droit à l’héritage… ‘’Au-delà de constituer un acte individuel, l'enregistrement des faits d’état civil constitue surtout une source inestimable de statistiques pour le système d'état civil. D’ailleurs, pour mieux sécuriser le patrimoine, nous avons lancé un vaste programme de digitalisation du système d’état civil qui vise également à faciliter l’accès à un service d’état civil de qualité. C’est dans ce cadre que nous avons entamé la numérisation de tous les centres d’état civil.
À ce jour, plus de huit millions d’actes sont déjà numérisés. Parallèlement à la numérisation, les opérations d’indexation sont en cours. Elles seront suivies par la mise en place d’un registre national de l’état civil avec une application de gestion des faits d’état civil, qui va centraliser l’ensemble des données sécurisées de toutes les collectivités territoriales et des postes consulaires. En plus de l’application, l’Agence nationale de l’état civil (Anec) a lancé, il y a quelques jours, le processus de mise en place d’une plateforme des usagers. Elle permettra aux citoyens de demander un acte d’état civil sans se déplacer. A côté de ce vaste programme, d’autres activités sont également en train d’être mises en œuvre avec l’appui de partenaires comme l’Unicef, le Praps, le Pipadhs, etc. Je profite de cette occasion pour vous remercier de l’appui permanent à l’Anec’’, a indiqué M. Ndiaye.