Publié le 28 Feb 2024 - 18:34
CONCLUSIONS DU DIALOGUE NATIONAL

Amadou Ba (ex-Pastef) dénonce "une fraude"

 

En réaction aux conclusions du dialogue national proposant le report de la Présidentielle au 2 juin comme nouvelle date du 1er tour pour le choix du prochain président de la république et le maintien de Macky Sall jusqu’à l’entrée en fonction de son successeur, Amadou Ba, le mandataire du candidat Bassirou Diomaye Faye, juge « illégales et non négociables » ces propositions qui, selon lui, « sont une fraude aux décisions du constitutionnel ».

Lors du dialogue national qui s’est tenu le lundi 26 et le mardi 27 février 2024 à l’initiative du chef de l'État, les différents acteurs ont proposé la date du 2 juin pour la tenue de la prochaine élection présidentielle ainsi que le maintien du président Macky Sall au pouvoir jusqu'à l'installation de son successeur par le Conseil constitutionnel. Une série de propositions que n’agrée pas Amadou Ba, le mandataire du candidat Bassirou Diomaye Faye, qui a opposé un refus catégorique au chef de l’Etat et aux dialogueurs.

Selon lui, « si on rallonge de 4 mois supplémentaires le mandat du président Macky Sall, nous estimons que c’est une fraude aux décisions du constitutionnel ; l’élection ne pouvant se dérouler au-delà du 2 avril, terme de son mandat ». En conséquence de quoi, « il ne peut pas aller au-delà de son mandat ».

Pour lui, « c’est inadmissible et illégal qu’il essaye de passer par un dialogue et des discussions à huis clos avec ses inconditionnels pour revenir nous servir ces propositions en voulant rallonger de 4 mois supplémentaires son mandat qui prend fin le 2 avril prochain et assurer la transition ainsi qu’un réajustement-ouverture de la liste officielle des candidats arrêtés par le Conseil constitutionnels en essayant de ramener dans la course des candidats dits spoliés et/ou recalés ». Sous ce rapport, il rappellera que le président de la république avait d’ailleurs affirmé le 16 février dernier « avoir pris acte de la décision du conseil constitutionnel » censurant le report de l’élection présidentielle au 15 décembre ainsi que son engagement à la « faire pleinement exécuter ». Ainsi, il l’a invité à donner plein effet à la décision du Conseil constitutionnel en fixant dans l’urgence une nouvelle date pour la tenue de la présidentielle en perspective car au-delà du 2 avril, il n’est le président de la république ».

Malamine CISSE

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