Publié le 12 Apr 2024 - 18:02
LIBÉRATION DES DÉTENUS POLITIQUES

Me Ciré Clédor Ly interpelle le ministre de la Justice

 

A la faveur de la loi d’amnistie, l’avocat Me Ciré Clédor Ly, préoccupé par la libération des détenus politiques, a attiré l’attention du tout nouveau Garde des Sceaux, nouveau ministre de la Justice, le magistrat Ousmane Diagne, sur la situation carcérale des nombreuses personnes qui avaient été libérés sous condition encore sous surveillance électronique, celles visées par la loi d’amnistie, mais qui se voient ajouter de nouvelles charges, les personnes dont les dossiers sont en cours de traitement entre différentes juridictions et/ou en suspens devant la Chambre d’accusation ainsi que sur les personnes dont les dossiers n’ont pas encore été enrôlés par le Parquet malgré leur renvoi devant les tribunaux.

 

Selon la robe noire membre du Collectif des avocats du Parti « Pastef/les Patriotes », de nombreux individus qui avaient bénéficié de la libération conditionnelle et qui devraient être libérées sur la base de la loi d’amnistie, portent toujours des bracelets électroniques jugés à la fois encombrants et dégradants. « Tous ceux qui avaient bénéficié de liberté conditionnelle avec des bracelets électroniques encombrants et avilissants sous le régime de terreur, n’ont pas été libérés de leurs chaînes », soutient-il. En outre, Me Ciré Clédor Ly a tenu à rappeller que « la loi d’amnistie est une loi d’État et que toutes les personnes qui ont le pouvoir de mettre fin à la détention des personnes qui en bénéficient et qui s’abstiennent d’y mettre fin, peuvent être poursuivies pour détentions arbitraires, quels que soient leurs qualités ou leurs rangs ». Il a aussi évoqué la situation actuelle du système judiciaire et carcéral, notamment celle « des personnes renvoyées devant les juridictions de jugement et dont les dossiers ont été programmés à des dates différentes et lointaines, celles dont les dossiers sont déjà jugés par la Chambre d’accusation mais qui sont entre la Cour d’appel et les cabinets d’instruction, celles dont les dossiers se trouvent devant la Chambre d’accusation et qui n’ont encore fait l’objet d’aucun traitement définitif  et les personnes concernées par la loi d’amnistie, pour lesquelles la police ou la gendarmerie ont ajouté d’autres infractions irréelles pour charger leurs situations et dont une analyse sommaire fait apparaître des qualifications juridiquement incompatibles ou inconcevables ». S’y ajoutent la situation carcérale des « militaires qui font l’objet d’un transfèrement à Dakar et qui dépendent de la juridiction de Ziguinchor ainsi que les personnes renvoyées devant les juridictions de jugement et dont les dossiers n’ont pas été enrôlés par le parquet ». Il considère que « tout le formalisme invoqué ne se justifie pas, puisque c’est la loi d’amnistie qui est le fondement juridique de la disparition des infractions qui leur avaient été à tort et arbitrairement imputées et qui efface les crimes ou délits ». En conséquence de quoi, il interpelle le nouveau ministre de la Justice qui, selon lui, « doit veiller à ce qu’aucun détenu politique ne passe ce week-end en prison ». Aussi, il invite les parents ou amis de personnes non encore libérées ou qui traînent toujours le bracelet électronique à « se rapprocher dès lundi 15 avril des avocats sans bourse délier ».

Malamine CISSE

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