Tous invités à demeurer des ambassadeurs de la paix
La Plateforme des femmes pour la paix en Casamance (PFPC) a profité de l’organisation de la Journée internationale de la paix pour inviter les communautés de la Sénégambie méridionale à demeurer des ambassadrices et des ambassadeurs de la paix.
La Journée internationale de la paix a été célébrée, hier, à Ziguinchor. Portée par la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance (PFPC), cette journée a enregistré la présence de nombreuses femmes en provenance de la Casamance naturelle (Sédhiou, Kolda et Ziguinchor), de la Guinée-Bissau, de la Gambie ainsi que de structures de la société civile et de partenaires techniques et financiers.
Présidée par Maïmouna Dièye, ministre de la Famille et des Solidarités, cette journée a servi de tribune à la présidente du Conseil d’administration de la PFPC pour engager tout le monde à demeurer des ambassadrices et des ambassadeurs de la paix. ‘’Que chacune et chacun de nous, à quelque niveau qu’il se situe, s’efforce de construire un monde de paix’’, a plaidé Ndèye Marie Diédhiou Thiam. Pour elle, tous doivent faire de la paix non seulement un mot, mais un acte quotidien.
Auparavant, elle a rappelé que la Journée internationale de la paix, célébrée chaque année le 21 septembre, est une occasion importante pour promouvoir la paix et la non-violence à travers le monde, mais également un moment privilégié pour se pencher sur la paix. ‘’Oui, la paix est un droit fondamental pour tout être humain. Elle n’est pas simplement une absence de guerre ou de conflit. Elle est aussi un état d’esprit, de respect et de justice. Elle commence dans nos cœurs et se concrétise à travers nos actions’’, a fait savoir Mme Thiam.
À cet égard, elle a exhorté tous à dénoncer la violence sous toutes ses formes, à promouvoir le dialogue et à encourager la compréhension entre les différentes communautés. À la croire, ‘’Promouvoir la paix’’, le thème de la présente célébration, correspond parfaitement aux objectifs et aux plaidoyers de la PFPC, laquelle, depuis 2010, à travers diverses activités et plaidoyers, aussi bien au niveau local, national que sous-régional, s’est toujours fortement impliquée dans le processus pour un retour à une paix définitive en Casamance. Ces actions, ajoute-t-elle, ont ainsi contribué au renforcement de la cohésion sociale, à la résilience des populations de retour dans leurs localités, mais également à l’atténuation des conflits inter- et/ou intracommunautaires. Ce qui, soutient-elle, a fini par faire de la PFPC une interlocutrice déterminante pour les questions de paix, de sécurité et de médiation.
Pour sa part, la ministre de la Famille et des Solidarités, qui présidait la cérémonie, a, invité les femmes à poursuivre l’œuvre de consolidation de la paix dans la sous-région. ‘’Je magnifie l’investissement des organisations de femmes dans le processus de paix en Casamance’’, a-t-elle souligné, non sans évoquer l’impérieuse nécessité d’une mobilisation des femmes et des populations de la Gambie, de la Guinée-Bissau et du Sénégal pour unir leurs forces et mener des actions concrètes pour la paix et la stabilité.
POUR UNE CULTURE DE LA PAIX
Les autorités invitées à s’engager davantage
Profitant de la célébration de la Journée internationale de la paix, le Mouvement de lutte contre les armes légères en Afrique de l’Ouest (Malao) a exhorté les autorités sénégalaises et les décideurs à s’engager davantage dans la promotion de la paix. Il les invite à renforcer les mécanismes de contrôle et de régulation des armes légères et de petit calibre (ALPC) pour assurer la sécurité de tous, mais également à soutenir les initiatives locales et les organisations de la société civile qui œuvrent pour la paix et la sécurité, et à promouvoir l’éducation à la paix dans les écoles, tout en encourageant la participation des jeunes et des femmes dans la prise de décisions relatives à la sécurité. Pour le Malao, la paix est un processus collectif qui nécessite l’engagement de tous. En agissant ensemble, ‘’nous pouvons bâtir un Sénégal et une Afrique de l’Ouest où la sécurité et le bien-être de chaque citoyen sont assurés’’.
L’ONG basée à Dakar réaffirme sa détermination à poursuivre ses efforts pour la promotion d’une culture de la paix durable par le biais de la sensibilisation aux dangers des ALPC, la formation des acteurs locaux, la création de systèmes de veille et d’alerte communautaires et le plaidoyer pour des politiques de paix.
HUBERT SAGNA (ZIGUINCHOR)