Le Maghreb entre espoir et crise
Des trois équipes maghrébines engagées dans le dernier tour qualificatif pour la CAN 2013, l’Algérie est la mieux placée pour valider sa présence en Afrique du Sud, l’hiver prochain. Et si la Tunisie peut se montrer raisonnablement optimiste, le Maroc, battu (0-2) au Mozambique le mois dernier, ne fait pas le fier.
La Tunisie ne sera pas attentiste.
À priori, le match nul obtenu en Sierra Leone (2-2, le 8 septembre) est tout sauf une mauvaise affaire pour les Aigles de Carthage. Face à un adversaire qu’elle retrouvera l’année prochaine en qualifications pour la Coupe du Monde, la Tunisie pourra se contenter d’un match nul (0-0 ou 1-1) samedi 13 octobre à Monastir.
« Mais on ne jouera pas de manière prudente », prévient Sami Trabelsi. Le sélectionneur tunisien, qui a donné à son équipe un style offensif, n’a pas l’intention de changer se stratégie. « La Sierra Leone devra prendre des risques et essayer de marquer, mais on ne restera pas derrière à les attendre. Le score du match aller nous est plutôt favorable, et on a les qualités pour gérer ce genre de situation. » Trabselsi a retenu 27 joueurs en prévision du match amical contre l’Égypte le 16 octobre à Dubaï.
Le Maroc sous tension
Eric Gerets viré, Rachid Taoussi nommé pour un an, et le Maroc s’est remis à espérer, après la défaite au Mozambique (0-2) le 8 septembre. Pourtant, les Lions de l’Atlas semblent plus proches de la sortie que d’une qualification pour la CAN 2013. Le nouveau sélectionneur marocain a convoqué 14 joueurs (sur 26) évoluant dans le championnat local, dont cinq des FAR Rabat, son ancien club. Et il s’est surtout privé de plusieurs cadres de l’ère Gerets, dont Taarabt et Chamakh, qui passent le plus clair de leur temps à user le banc de touche des Queen’s Park Rangers et d’Arsenal (Angleterre), d’El Hamdaoui (Fiorentina, Italie) et plus curieusement de Boussoufa, le coéquipier d’Eto’o à l’Anji Makhachkala. Samedi en fin de soirée à Marrakech, le Maroc renaîtra. Ou s’enfoncera un peu plus dans la crise…
L’Algérie se méfie de la Libye
Le but de Soudani, inscrit dans les dernières minutes du match aller disputé sur le terrain neutre de Casablanca, a éclairci l’horizon algérien, avant de retrouver les Libyens dimanche soir à Blida. « Mais rien n’est fait. Cette équipe libyenne est dangereuse, elle est capable de provoquer », note Vahid Halilhodzic, qui n’a toujours pas digéré les incidents du 9 septembre. « Rafik Djebbour a été agressé par des joueurs libyens à la fin de la rencontre, et il a été suspendu deux matches. C’est injuste », estime le sélectionneur des Fennecs.
« On jouera notre jeu, en attaquant, même si le score de l’aller nous est favorable. De toute manière, mon équipe est faite pour pratiquer un football offensif. » Halilhodzic s’est également attardé sur la situation de Ryad Boudebouz, pas toujours titulaire à Sochaux. « « Il est un peu perturbé, car il ne joue pas autant qu’il le voudrait. Il n’est pas au top, et il travaille pour retrouver son niveau. » Assez pour être titulaire dimanche ?
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