Les candidats ont investi le terrain à la conquête des électeurs
La campagne pour les élections législatives anticipées du 17 novembre prochain est lancée. Les candidats en lice ont commencé à parcourir les quartiers et les villages de la région de Kolda pour convaincre le plus grand nombre d’électeurs pour une durée de 21 jours. À cette occasion, certains responsables politiques et chefs religieux appellent à la paix, à la cohésion sociale et à une élection apaisée.
C’est parti pour 21 jours de campagne électorale. À Kolda, les têtes de liste, leurs militants et sympathisants ont commencé à sillonner les coins et les recoins des quartiers et des villages de la région du Fouladou pour capter les voix pouvant leur permettre d’être parmi les 165 députés qui vont représenter le peuple sénégalais à l’Assemblée nationale. Au même moment, leurs responsables politiques de leurs partis respectifs parcourent le pays avant d’atterrir sur le tarmac du Fouladou à la conquête des voix des électeurs.
Eu égard à la mauvaise expérience tirée de la précédente élection présidentielle ainsi qu’aux propos peu rassurants de responsables politiques, certains leaders politiques et chefs religieux ont lancé une campagne de sensibilisation pour le renforcement de la cohésion sociale et des élections législatives apaisées. Ils sont engagés dans une démarche proactive pour endiguer toute velléité d’affrontements lors de cette campagne électorale.
Le ministre du Tourisme et de l’Artisanat appelle à la paix
C’est le cas du ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Mountaga Diao. Lors d’une conférence de presse tenue hier, il a lancé un appel fort à la paix et à l’unité nationale. Un appel qui intervient dans un contexte politique particulièrement sensible où la stabilité et la cohésion sociale demeurent des enjeux majeurs pour l’ensemble du pays.
‘’Je lance un appel sincère à la paix, à la stabilité et à la concorde nationale à tous les acteurs politiques. J’invite chaque candidat et militant à maintenir un climat de respect mutuel et de solidarité, indépendamment des divergences d’opinions’’, a exhorté le ministre avant d’insister ‘’sur la nécessité de conduire cette campagne dans le calme et le respect, gage d’une démocratie vivante et stable’’.
Au cours de la conférence presse, le ministre Mountaga Diao a également profité de l’occasion pour présenter officiellement les candidats du parti Pastef dans les différents départements de la région de Kolda. D’après lui, ces figures politiques investies incarnent les ambitions du Pastef pour un Sénégal inclusif et prospère, avant d’ajouter que ‘’l’objectif de leur campagne est de garantir une victoire massive pour le parti dans toute la région’’.
Cette mobilisation s’inscrit dans la stratégie plus large du Pastef pour porter la liste du parti en tête au niveau national, permettant ainsi au président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, de concrétiser son programme pour le Sénégal qui repose ‘’sur des initiatives de développement ambitieuses visant à répondre aux aspirations des Sénégalais en matière d’éducation, de santé, d’emploi et d’infrastructures’’.
Du côté des guides religieux, c’est le mot paix qui revient à chaque fois comme une litanie dans leurs sermons. C’est le cas du khalife général de Saré Mamady. Chérif Alhaiba Aidara n’a pas manqué d’appeler au sens des responsabilités et à la maturité démocratique des Sénégalais de tous bords politiques pour que ces échéances électorales se déroulent dans la paix, la concorde et le respect mutuel de tous les acteurs. ‘’Les acteurs politiques doivent comprendre que sans la paix, il ne peut se bâtir une économie prospère. Sans la paix, notre vision d’un Sénégal prospère, uni et stable ne peut se construire’’, a-t-il dit, avant d’exhorter les acteurs politiques à éviter ‘’cette nouvelle forme d’expression publique qui est caractérisée par l’invective et par l’outrance. Prenons conscience que la violence verbale ou physique ne saurait être érigée en mode d’expression d’une opinion politique en démocratie. Nous devons prendre conscience que la violence, d’où qu’elle vienne, ne peut avoir raison en démocratie. Soyons fiers de la vitalité démocratique de notre nation qui est citée en exemple partout dans le monde’’.
Le khalife général de Saré Mamady espère qu’à l’issue du verdict des urnes, au soir du dimanche 17 novembre 2024, ‘’nous accordions notre foi à l’intérêt supérieur de la nation, à savoir préserver la cohésion sociale, la concorde nationale, la paix des cœurs et la sérénité dans les relations humaines, d’autant plus que de nombreux défis restent encore à relever dans ce monde si tourmenté’’.
NFALY MANSALY