L'horizon 2026 pour la première phase
Sous la présidence de l'adjointe au gouverneur de Dakar, avec le truchement du Cetud et de l’Ageroute, un comité régional de développement (CRD) sur le projet de restructuration du réseau de transport en commun (RTC) s'est tenu ce mardi.
La mobilité dans la région de Dakar va connaître un coup d'accélérateur, avec le projet de restructuration du réseau de transport commun. Le comité régional de développement réuni ce mardi revient plus amplement sur les grandes lignes de ce projet structurant afin d'anticiper les problèmes de mobilité futurs de la capitale. “Ce CRD constitue une étape cruciale pour valider les orientations stratégiques et garantir une mise en œuvre harmonieuse du projet, qui contribuera à décongestionner Dakar tout en améliorant la qualité de vie des habitants. C'est une continuité sur la lancée de modernisation des transports en commun de Dakar”, révèle l'adjointe au gouverneur de Dakar, Sigou Yaba Mathilde Sadio. Elle poursuit en fournissant plus de détails inhérents au projet : “Après le BRT et le TER, il est prévu, dans le cadre de ce projet, dans sa phase pilote horizon 2026, de mettre en place un réseau de 14 lignes de bus sur 30 km de voirie avec deux ateliers-dépôts à Ouakam et à Keur Massar. En outre, 700 arrêts de bus et neuf carrefours seront intégrés pour faciliter la mobilité et favoriser davantage de rabattement vers l'existant, à savoir le TER et le BRT.”
Concernant la libération des emprises, le commandement territorial a également donné des assurances. “Dans l'immédiat, 3 000 personnes qui seraient affectées sont déjà identifiées. Nous allons continuer les démarches pour mettre en place des commissions pour une libération apaisée des emprises. Le nécessaire sera fait avec le truchement des préfets des départements concernés”.
La mise en service de la première phase du projet RTC générera des “avantages socioéconomiques et environnementaux importants, en sus de la création d'emplois qualifiés”. La tenue de ce CRD a également permis de rappeler les grands objectifs du projet, suite à l'atelier de lancement par le ministre chargé des Transports terrestres qui s'est tenu le 30 mai 2024. Ils portent notamment sur la modernisation et la restructuration du réseau de transport de Dakar, en réponse aux défis liés à la croissance démographique et urbaine rapide ainsi qu'aux besoins croissants de déplacements motorisés alors que le réseau routier atteint ses limites de capacité.
Le coût global du projet est estimé à 268 milliards F CFA répartis comme suit : État du Sénégal (57,8), Banque européenne d'Investissement – BEI - (109,5), Agence française de Développement – AFD - (67,9), Établissement de crédit pour la reconstruction – KFW - (19,7), Union européenne - UE - (12,9).
Horizon JOJ
À la fin de 2026, à l'horizon des JOJ, la phase pilote du projet prévoit la mise en service de 14 lignes, avec environ 400 bus à gaz pour une fréquentation moyenne de 435 000 passagers par jour et l'aménagement de 30 km de voirie ainsi que neuf carrefours équipés de signalisation lumineuse tricolore. En guise de rappel, cette étape initiale prévoit la construction de 15 terminus, dont certains avec des bâtiments d'exploitation, deux ateliers-dépôts modernes (à Keur Massar et à Ouakam), 700 arrêts et abribus équipés en mobilier urbain, ainsi qu’une offre de transport respectueuse de l'environnement avec des bus à faible émission de CO2, fonctionnant au gaz (GNC).
Mamadou Diop