Ces mesures fortes attendues par l'opposition républicaine

Saisissant le prétexte du dialogue qui doit ouvrir de nouvelles bases, le groupe de l'opposition a lancé un appel à l'apaisement. “Tous les dialogues initiés par les chefs de l’État pour consolider les acquis démocratiques de notre pays, corriger les faiblesses ou lacunes institutionnelles et revigorer les traditions de Péncoo et de Diisoo de notre peuple, ont toujours été marqués par un signal fort et des gages de bonne volonté”, soulignent-ils d'emblée dans une déclaration parvenue à ‘’EnQuête’’.
Selon la déclaration, en participant, sans préalable au Dialogue national, l’opposition républicaine a posé un acte fort visant à renforcer la cohésion nationale, à consolider les traditions de dialogue démocratique de notre peuple et à bâtir des consensus forts afin de baisser les tensions, pacifier l’espace politique et favoriser un fonctionnement de qualité du système politique et des institutions de la gouvernance de notre pays.
Dans ce cadre, les opposants demandent au président de poser des actes d’ouverture, de concorde et de réconciliation, en utilisant tous les leviers à sa disposition pour faciliter “la libération immédiate des jeunes chroniqueurs, à l’exemple d’Abdou Nguer, Oumar Sow, Assane Diouf et tous ceux qui sont détenus pour ‘’délit d’opinion”.
Dans le même sillage, ils ont sollicité de la justice “à accompagner la pacification de l’espace politique, en faisant preuve de magnanimité pour ordonner la fin de toutes les détentions provisoires des hommes et femmes politiques et hauts cadres (anciens ministres, anciens députés, anciens hauts fonctionnaires et autres.).
De l'avis de l'opposition, le contrôle judiciaire et les restrictions qui l’accompagnent suffisent pour les maintenir à la disposition de la justice qui doit, au nom de la reddition des comptes, faire son travail jusqu’au bout.
“Un autre geste fort attendu du président de la République, c’est qu’il s’érige en bouclier de toutes les libertés y compris la liberté de la presse, en protégeant ses institutions et ses vaillants professionnels”, lit-on dans la déclaration.
Selon l'opposition, “la convocation régulière des journalistes à la police de même que la fermeture illégale de leurs organes soulèvent des condamnations légitimes et affectent grandement la réputation de notre démocratie qui - on le sait - doit énormément aux sacrifices et au dévouement des pionniers et animateurs de nos médias”, plaident les opposants qui en appellent également à la réforme de la Haute cour de la justice, qui ne répond pas aux normes d'une justice équitable.