L’État gomme le DPES pour la SNDES
À la place du Document de politique économique et sociale (DPES), les nouvelles autorités ont opté pour la Stratégie nationale de développement économique et social (SNDES). Le nouveau document s’inscrit dans la lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales sur la période 2013-2017 et se chargera de définir la nouvelle vision de politique de développement.
On ne parle plus de Document de politique économique et sociale (DPES), mais plutôt de la Stratégie nationale de développement économique et social (SNDES). Les nouvelles autorités ont validé hier la SNDES pour la période 2013-2017, après une actualisation du nouveau document de politique économique sociale. Alors que ce dernier était prévu pour la période 2011-2015, les nouvelles autorités ont opté pour un nouveau document de politique économique pour la période 2013-2017, qui comporte la vision de politique de développement du gouvernement.
La stratégie nationale de développement économique et social va surtout mettre l’accent, selon le Premier ministre Abdoul Mbaye, sur une croissance économique plus soutenue, le renforcement de la décentralisation et de la territorialisation et la restauration d’un cadre macroéconomique fort. “Il faut impulser un souffle nouveau à la croissance, accélérer les réformes économiques et sociales en cours. La SNDES doit aussi prendre en compte l’agriculture avec le développement de pôles économiques“, a soutenu M. Mbaye. Le Document de politique économique et sociale avait été évalué à “environ 5000 milliards de F Cfa, les cinq dernières années“, selon le Coordonnateur de l’Unité de coordination et de suivi des politiques économiques (UCSPE), Mayacine Camara, à l’occasion du processus d’actualisation du DPES.
Selon le ministre de l’Économie et des Finances, Amadou Kane, le montant total du Plan d’actions prioritaires (PAP) de la SNDES, qui vient d’être mis en place, “s’élève environ à 5 000 milliards sur la période 2013-2017, avec des investissements additionnels de l’ordre de plus de 1200 milliards de F Cfa. Pour résorber le gap, poursuit-il, l’État va se retourner vers les partenaires techniques et financiers “à travers les dons et prêts concessionnels et l’implication du secteur privé dans le financement des projets d’infrastructures“.
C’est après un diagnostic de la situation économique du pays que les nouvelles autorités ont intégré dans la SNDES “les initiatives citoyennes“, la “problématique de l’économie verte“, “l’amélioration du climat des affaires“, “la promotion de la science et des technologies“ et le “développement intégré de l’économie rurale“. “Les objectifs de croissance économique consignés dans ce document se révèlent plus ambitieux et mieux orientés vers la lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales. Les objectifs qui y sont déclinés sont mesurables et l’atteinte des cibles est possible dans les 5 prochaines années“, a ajouté Amadou Kane.
ALIOU NGAMBY NDIAYE
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