Publié le 15 Jun 2023 - 12:51
ÉDUCATION - PERTES DE QUANTUM HORAIRE

Le SG du Sels reste optimiste sur les résultats

 

Les dernières manifestations liées au procès ayant opposé Ousmane Sonko à Adji Sarr ont laissé beaucoup de séquelles et provoqué des dégâts et perturbations dans le secteur de l’éducation. Les apprenants ont perdu beaucoup d'heures de cours, surtout dans le sud du pays. Malgré tout, le secrétaire général du Sels, Hamidou Diédhiou, espère de bons résultats pour les prochains examens.

 

Presque chaque année, depuis des décennies, l'école sénégalaise connaît d'énormes perturbations liées aux grèves d'enseignants. Cette année également, elle a enregistré beaucoup de pertes sur le quantum horaire, nées des manifestations issues de l'affaire Sweet Beauté.

Selon le secrétaire général du Sels, Hamidou Diédhiou, la situation sociopolitique qui a eu son impact dans pratiquement tous les secteurs, a fortement impacté l'école sénégalaise. "Je prends les régions singulièrement de Dakar, de Ziguinchor et de Sédhiou qui sont des localités où, honnêtement, il y a eu beaucoup de temps perdus et au-delà  de la perte de temps, il y a ce que l'on pourrait appeler l'impact psychologique.  C'est-à-dire, comment l'élève se sent aujourd'hui ? Est-ce qu'il est capable même de faire un examen ? Les examens restent maintenus à date échue.

Ce qui veut dire que ces perturbations n'ont pas nécessité pour l'autorité de faire un réaménagement du calendrier scolaire", se soucie-t-il. Avant de renchérir : "L'école sénégalaise a perdu beaucoup de temps, du point de vue même de la qualité d'enseignement, de la compétitivité de nos élèves dans les universités autres qu’au Sénégal. Ça peut poser problème." Il est d'avis que dans de pareilles circonstances, l'autorité doit tant au niveau national qu'au niveau déconcentré écouter l'ensemble des acteurs. C'est-à-dire, qu'est-ce que les syndicats, les parents d'élèves, les collectivités territoriales, les ONG actives à l'éducation et même les élèves pensent de la situation ? Et cela, soutient Hamidou Diédhiou,  va permettre à l'autorité de prendre une décision  inclusive et démocratique. "Il faut démocratiser l'examen.  Que chacun en y allant sache que l'environnement dans lequel il doit composer est le même que celui qui est au centre, au nord ou à l'est du pays", dit-il.

Malgré les perturbations, le secrétaire général du Sels reste optimiste par rapport aux résultats des prochains examens. "C'est absolument possible d'avoir de bons résultats. Parce que les enseignants sont suffisamment résilients et les élèves aussi. Je rappelle qu'en 2020, les écoles étaient fermées entre mars et juin et pourtant, après deux mois de reprise, de remédiation, nous sommes arrivés à de très bons résultats. Il est certain qu'on ne peut pas compenser la perte, mais je pense qu'avec un minimum de résilience et d'ingéniosité, si l’on prend compte des avis des uns et des autres, on pourrait avoir de bons résultats. Je suis sûr que les résultats ne sont pas liés au temps qu'on apprend, même si le temps d'apprentissage est important. Parce que ça permet d'avoir des élèves compétitifs au niveau international", pense-t-il.

"Il faut faire le distinguo entre ce qui se passe à l'école et ce qui se passe dans le champ politique"

Revenant sur la situation des enseignants arrêtés lors des dernières manifestations, Hamidou Diédhiou invite la population à faire le distinguo entre ce qui se passe à l'école et ce qui se passe dans le champ politique. "Nous savons pour autant que l'école ne peut pas être en dehors de ce que vit la société.  Les perturbations politiques impactent l'école. Aujourd'hui, il y a de multiples interpellations, des sanctions supposées ou des propositions de sanctions qui sont faites à  des enseignants. Les acteurs sont encore interpellés.

Nous, à notre niveau, nous sommes en train de faire un travail avec la plus haute autorité de l'éducation nationale. Parce que pour nous, en toute chose, il y a ce qu'on appelle la magnanimité, la clémence. Il faut avoir de la hauteur, il faut prendre du recul, mais il faut permettre également d'apaiser", a-t-il souligné. Pourquoi apaiser ? C'est, dit-il, parce que "les sanctions risquent de mettre en péril la carrière de jeunes enseignants, continuer à mettre le flou dans le système. Nous y travaillons dans la plus grande discrétion et nous pensons que l'autorité est aujourd'hui dans une dynamique d'apaisement. Mais il faudra aussi que les enseignants puissent revenir aux fondamentaux que l'école reste l'école et que la politique reste la politique".

FATIMA ZAHRA DIALLO (STAGIAIRE)

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