La Plateforme des femmes pour la paix en Casamance a réaffirmé, hier, à Ziguinchor, sa farouche volonté de paix en Casamance et d’élections sans violence aucune, lors des Territoriales qui s’ouvrent dans moins de 24 heures. La journée de mobilisation pour des élections apaisées en Casamance a vécu, hier, dans la capitale méridionale du pays. La place Bambaya a servi de cadre à la manifestation qui consacre le lancement officiel de la campagne de sensibilisation pour des élections non-violentes sur l’ensemble du territoire national et particulièrement en Casamance. ‘’Nous avons pris la décision de nous mettre ensemble avec d’autres organisations de la société civile, pour élaborer ce projet de campagne de sensibilisation pour des élections apaisées en Casamance.
L’idée nous est venue à la suite de ce qui s’est passé en mars 2021. Evénement qui avait ébranlé toute la population et qui a occasionné des morts et des blessés graves, particulièrement en Casamance. A l’approche des élections territoriales, il était important pour nous de sensibiliser, de calmer le jeu, de parler aux différents acteurs qui gravitent autour de cette élection pour qu’une sensibilisation forte soit faite, un plaidoyer très fort soit lancé pour la tenue d’élections exemplaires, loin de toutes formes de violence et d’invectives qui pourront entacher ce moment fort de notre démocratie et de vie républicaine’’, a expliqué Mme Thiam, Ndèye Marie Diédhiou, Présidente du Conseil d’administration de la Plateforme des femmes pour la Paix en Casamance.
Cette campagne des organisations de la société civile, dit-elle, permet d’impliquer et de fédérer toutes les forces vives des régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda, en vue d’élections apaisées. Rendue possible grâce au soutien de la fondation Konrad Adenauer et de l’USAID, cette campagne sera rythmée de rencontres d’information et de sensibilisation avec les autorités administratives, politiques, religieuses et coutumières, mais également avec les organisations de jeunes, d’étudiants, le mouvement navétanes et les conducteurs de motos-taxis.
A l’occasion, informe Ndèye Marie Diédhiou, il sera mis en place une cellule d’alerte fonctionnelle et de veille pendant tout le processus électoral. Il est aussi prévu la signature d’une charte de non-violence. Aux jeunes, il leur a été demandé d’être des ‘’ambassadeurs de paix, des citoyens modèles, de ne pas suivre des directives qui ouvrent des brèches de la violence’’.