O. Mbengue loue une bagnole et la vend pour couvrir les frais de douane
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Le tribunal des flagrants délits de Dakar a condamné, hier, les amis O. Mbengue et M. Mbengue, pour escroquerie, faux et usage de faux.
Plus culotté qu’O. Mbengue, tu meurs. Alors qu’il avait loué une voiture chez le concessionnaire M. Tall, pour une durée d’un mois, l’étudiant en informatique l’a vendue, afin de dédouaner un véhicule qu’il voulait convoyer depuis la France. Pour réussir son coup, O. Mbengue, très futé, a d’abord falsifié la carte nationale d’identité du propriétaire du véhicule, avec l’aide de son ami M. Mbengue. A celui-ci, il a fait croire qu’il devait mettre la voiture en gage. A travers l’application Photoshop, ce dernier lui a établi une fausse carte d’identité. Pour ce coup de pouce, il a reçu la somme de 215 mille francs CFA.
Faisant croire qu’il est le propriétaire du véhicule, O. Mbengue est parvenu à le vendre facilement au nommé M. S. Dramé à 5 millions 500 mille francs CFA. Après lui avoir fait une décharge, il a promis d’octroyer au nouvel acquéreur l’acte de vente.
Mais au bout de mois de location, le concessionnaire, n’ayant pu récupérer sa voiture, a facilement réussi à la localiser, grâce à l’appareil GPRS. A distance, il a mobilisé la bagnole. Grande fut sa surprise, quand S. Dramé lui a appris que la voiture lui a été vendue. Mais sans se démonter, M. Tall a brandi le contrat de location. Sentant qu’il a été grugé par l’étudiant, Dramé a déposé une plainte à la brigade de la gendarmerie de la Foire.
Mis devant le fait accompli, O. Mbengue a remboursé au plaignant ses 5 millions 500 mille francs. Malgré tout, il a été traduit à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar où il a reconnu les faits d’escroquerie et de faux et usage de faux dans un document administratif, au même titre que son ami M. Mbengue.
Toutefois, au prétoire, O. Mbengue dit n’avoir pas vendu le véhicule. A l’en croire, il l’avait mis en gage. Mais sa déclaration n’a pas prospéré. En effet, le plaignant, formel dans ses déclarations, a soutenu que le véhicule lui a été vendu par le prévenu. Pour les intérêts civils, il a réclamé la somme de 500 mille francs CFA.
Pour sa part, M. Mbengue, qui a reconnu avoir commis le faux en acte administratif, a regretté son acte, sollicitant la clémence du tribunal. Il a juré qu’il a été trompé par son ami. A la suite du procureur de la République qui a requis l’application de la loi pénale, les conseils de M. Mbengue ont sollicité la clémence.
Finalement, le tribunal a condamné O. Mbengue à 6 mois assortis du sursis et il doit allouer 500 mille francs CFA à titre de dommages et intérêts au plaignant. Son ami M. Mbengue lui, a écopé d’une peine d’un an avec sursis.
AMINATA DIALLO