Publié le 23 Jan 2014 - 01:42
10 ANS DE TRAVAUX FORCÉS

Penda Niang a froidement tué ses jumeaux

 

Penda Niang a comparu hier pour la deuxième fois devant la Cour d’Assises de Thiès, pour infanticide. Après une première condamnation pour 7 ans, en 2004, elle a écopé de 10 ans de travaux forcés.

 

À l’intervalle de 5 ans, Penda Niang a commis une série de meurtres digne d'un ‘’serial killer’’. La dame berce dans l’infanticide. Elle a froidement tué 3 de ses enfants. Un palmarès qui lui a valu d’être traduite deux fois de suite devant la Cour d’Assises. ‘’C’est le cauchemar de ma vie’’, a-t-elle souligné devant la Cour.

Le dernier crime, qui lui a valu une nouvelle comparution, a été commis 10 mois, après sa sortie de prison. Cela lui a valu cette répartie du président de la Cour d’Assises Amed Fall : ‘’Tu n’as pas perdu de temps’’. À l'origine de cette réflexion, cette confession de l'accusée : ‘’J’ai bénéficié d’une grâce présidentielle en février 2009, après avoir purgé 4 ans et 3 mois. J’avais été condamnée à 7 ans de travaux forcés, pour un infanticide commis en 2004’’.

Le drame s'est produit le 16 décembre 2009, au quartier Relais 82 de Mbour. Vers les coups de 20 heures, Penda Niang a donné naissance à des jumeaux de sexe différent. ‘’Le premier né était une fille’’. Elle l'a étouffée avec une écharpe, pour éviter que ses cris n’alertent le voisinage, avant de s’en prendre au second bébé. ‘’Je l’ai tiré de toutes mes forces, parce qu’il est sorti les pieds devant’’.

La violence du geste a causé au nouveau-né des blessures au niveau du cou. Ensuite, elle a mis les corps des deux bébés dans une bassine, avant de les transférer dans un seau recouvert d’un pagne qu’elle a dissimulé derrière une maison inachevée jouxtant son domicile.

''Je ne sais pas pourquoi je l’ai fait’’

Le certificat de genre de mort fait état de décès par asphyxie, avec la présence de démembrassions au niveau du cou. Le médecin explique que les nouveaux-nés avaient respiré et que leurs poumons étaient aérés. ‘’A ma sortie de prison, j’ai contracté une nouvelle grossesse que j’ai cachée aux membres de ma famille et à ma mère avec qui je partageais la même chambre. Je ne peux expliquer pourquoi je l’ai fait.’’

Devant ces aveux, l’avocat général, Ibrahima Ndoye, a requis les travaux forcés à perpétuité. Car, le ministère public estime que les faits qui ont valu à Penda Niang d’être attrait devant la Cour d’assises constituent un forfait criminel. ‘’Elle ne s’en est pas débarrassée, mais elle a tué froidement ses enfants. Ce double infanticide doit être réprimé à la mesure de la gravité des faits. Elle a été condamnée pour les mêmes faits. Et en l’espace de 3 ans,  elle a tué trois enfants.

Donc, je ne ferai pas de développement sur des circonstances atténuantes’’, a plaidé l’avocat général Ibrahima Ndoye pour qui la pratique de l’infanticide a été bannie depuis l’antiquité. ‘’Ceux qui le pratiquaient étaient envoyés très loin pour se purifier. Je vous demande de l’envoyer en prison pour se purifier également’’, a-t-il conclu.

La défense, assurée par Me Ibrahima Mbodj, a invité la Cour à interner Penda Niang dans un hôpital psychiatrique, en soutenant qu’elle est malade. L'avocat a également plaidé des circonstances atténuantes, puisque Penda Niang n’a pas connu de mariages heureux. Selon Me Mbodji, ces désunions lui ont fait vivre des expériences frustrantes dans des foyers malheureux. ‘’C’est une malade qui devrait être suivie par un psychanalyste.’’

La cour, après s’être retirée pour délibérer, a reconnu Penda Niang coupable d’infanticide et l’a condamnée à une peine de 10 ans de travaux forcés.

NDEYE FATOU NIANG (THIÈS)

 

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