Une ex-danseuse devenue convoyeuse de drogue
Petite de taille, rondouillarde et très émotive, Maggie Siphiwe Maepa comparaissait, hier, pour le crime de trafic international de cocaïne.
Vêtue d’une robe légère de couleur saumon et coiffée d’un foulard en velours noir noué autour de la tête, l’accusée s’est présentée très tendue à la barre et, bien qu’elle ait parlé d’une voix forte et claire, ses propos était parfois déformés par des tremblements et modulations de son timbre, voire des sanglots. Née il y a 40 ans à Pretoria, en Afrique du Sud, l’accusée dit être une danseuse traditionnelle à la retraite qui s’est reconvertie dans l’événementiel, au sein d’une organisation non gouvernementale qui œuvre dans le secteur de la réinsertion sociale. Veuve, mère d’un fils de 19 ans, Maggie Maepa habite à Johannesburg dans la maison qu’elle aurait héritée de son défunt conjoint. Elle serait titulaire de deux diplômes universitaires de fin d’études, l’un en management-finance et l’autre en communication. L’accusée a révélé, en outre, avoir déjà fait 6 mois de détention préventive dans le passé, dans le cadre d’une affaire de vol en réunion, avant d’être acquitté par la juridiction de son pays. Depuis son arrestation au Sénégal en février 2010, elle n’aurait plus eu de contact avec ses proches.
La restauratrice dit avoir plongé dans le monde de la drogue, par amour
Âgée de 52 ans, Catherina Elizabeth Warren est la 2nde accusée Sud-Africaine à s’être présentée hier à la barre, pour être jugée du crime de trafic international de drogue, en l’occurrence de cocaïne.
D’origine Afrikaners, l’accusée a comparu vêtue d’un ensemble pantalon beige et d'un sweater en maille fine de couleur blanche, le tout relevé d’un cardigan à motifs. Ses cheveux blonds mi-longs étaient relevés en une petite natte sur le haut de laquelle elle avait remonté des lunettes à fine monture.
Divorcée après 23 ans de mariage, mère de deux filles de 30 et 28 ans dont l’une s’est expatriée en Espagne et l’autre vit avec son ex-mari, Catherina Warren s’est présentée comme une restauratrice à la retraite qui s’active dans le social avec, notamment, des actions menées dans le cadre d’une ONG de lutte contre la pauvreté et d’aide aux orphelins du Sida.
Ce serait par amour, en outre, qu’elle serait entrée dans le monde de la drogue, puisque c’est en voulant aider son amant, un certain Steven qu’elle a décrit comme un accro au crack notoire, qu’elle aurait accepté de convoyer par deux fois de la drogue du Brésil jusqu’en Afrique, afin de rembourser une dette que ce dernier aurait contractée auprès de ses dealers. C'est au cours de son 2e voyage que l’accusée a été, le 26 novembre 2008, arrêtée par la police sénégalaise, alors qu'elle était en transit dans notre pays, en direction de la Zambie.
Un couple de dealeurs de chanvre
Salimata Diallo et Abdourahmane Ba comparaissaient hier, en tant que co-accusés dans une affaire de trafic de chanvre indien. La particularité de cette affaire étant que lesdits accusés sont, en réalité, mari et femme. L’épouse, Salimata Diallo, est âgée de 27 ans, mariée depuis seulement 3 mois au moment des faits, en 2nd noce à son co-accusé. Elle dit ne pas avoir eu d’enfants de lui, mais être déjà mère de trois enfants qu’elle aurait eu de son premier mariage qu'elle a contracté au tendre âge de 12 ans.
Peu loquace, de teint clair, la Guinéenne a comparu le corps presque entièrement recouvert d’un châle blanc, d’où dépassait seulement sa tête coiffée d’un foulard en wax vert et le bout de ses mains. Interrogée sur son activité professionnelle, Salimata Diallo a répondu n’être qu’une simple femme au foyer. Abdourahmane Ba, l’époux de Salimata Diallo, s’est présenté aux juges comme un marabout et un éleveur occasionnel de petits ruminants. Grand de taille, très mince, il s’est présenté vêtu d’une ensemble boubou traditionnel en wax bigarré, ses cheveux coiffés à la mode «afro».
Né en 1968, ce Sénégalais d’origine guinéenne est originaire de la commune de Khoungueul, mais vit actuellement à Dakar, dans le quartier de Malika, à Keur Massar.
Parlant de manière laconique, il n’a - dans l’ensemble - pas fait de difficultés à répondre aux questions des magistrats, acquiesçant même sans hésitation quand l’avocat général lui a demandé de confirmer s’il avait déjà eu à faire 2 ans de prison, de 1998 à 2000, dans le cadre d’une affaire de détention et consommation de chanvre indien.
Fatou SY
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